Pour son rendez-vous avec l'AFP, il déboule seul, en trottinette électrique dans les rues de Paris (il partage son quotidien entre la capitale et sa Normandie natale). OrelSan habite non loin de la place de la République, point de ralliement des "manifs', ces rares endroits où énormément de personnes différentes se regroupent pour des raisons diverses maintenir l'ordre, revendiquer...". Le personnage de l'aide-soignante qu'il a imaginé est né de ses fréquentes visites à sa "grand-mère en Ehpad", comme il le dévoile.
Et puis il y a le premier single sorti, "L'odeur de l'essence", tacle imparable au cocktail polémique/extrémisme/outrance servi dans certains débats autour de la campagne présidentielle.
"Ombre et lumière"
"Je ne suis pas trop l'actualité mais en parlant avec les gens qui m'entourent je vois que ça devient des thématiques de la campagne, explique-t-il avant de développer : En appelant l'album 'Civilisation' je pensais surtout au départ à la science-fiction, à 'Fondation' (livre culte) d'Isaac Asimov, le drapeau sur la pochette, c'était l'idée de reconstruction post-apocalyptique."
Un opus entre "ombre et lumière", comme il le chante dans le premier et dernier titre, "Shonen" et "Civilisation".
"J'ai 39 ans, je suis marié, c'est le dernier album de mon contrat, il y a une première partie réflexion sur le passé, un côté négatif puis un coté plus positif."
Et sa grande question est donc : "Qu'est-ce que tu vas transmettre à tes enfants ? 'Civilisation', c'est la société qui m'entoure et ce que je peux apporter". "Apprendre à désapprendre", scande-t-il en réponse dans "Civilisation".
Pharrell Williams
Musicalement, il laisse déjà un bel héritage. Sur "Dernier verre", il s'offre une collaboration avec Pharrell Williams du duo de producteurs-stars The Neptunes. "C'est incroyable, fou, de l'avoir sur ce disque", souffle-t-il. Mais comment a-t-il pu joindre le duo ? "J'ai demandé à Pedro Winter (ancien manager des Daft Punk, boss du label Ed Banger), je savais qu'ils se connaissaient, en lui disant 'excuse, c'est peut-être ultra prétentieux mais ce serait possible de demander aux Neptunes ?'. "Et là Pedro dit 'ouais pourquoi pas ? J'envoie un texto à Pharrell+ (rires)'."
La rencontre s'est faite dans un studio à Miami. Simple, basique. C'est d'ailleurs le morceau "Basique" que Pedro Winter avait envoyé en lien dans son texto à Pharrell Williams.
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