C'est une première sur la Seine. Quatre filets anti-déchets ont été installés sur le fleuve, à Rouen et Amfreville-la-Mivoie. Deux autres sont placés sur le Cailly, à Maromme et Déville-lès-Rouen, en remplacement des filets tests posés l'an dernier à Malaunay.
Ils permettent, avec plusieurs tailles de maillage, de récolter les déchets directement à la sortie des exutoires qui libèrent les eaux pluviales. "C'est un filet dynamique avec une forte résistance. Il fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et n'a besoin d'aucune maintenance", explique Stéphane Azikian, président fondateur de Pollustock, qui développe cette technologie. Ces filets ont été conçus sur mesure pour s'adapter à la Seine, "avec des exutoires de très grandes dimensions et des problématiques de marée".
Un des filets est installé au pied du pont Jeanne-d'Arc, côté rive gauche.
• Lire aussi : Qualité de la Seine : du mieux depuis les années 80
Sur les filets test installés en novembre 2020 à Malaunay, sur le Cailly, l'expérience a été concluante, avec plus de 2,15 tonnes collectées en un an. La collecte n'est cependant pas le principal objectif du dispositif. "Le but ultime de cette action, c'est de bien caractériser les déchets collectés pour comprendre leur origine, remonter à la source, et accompagner les producteurs de ces déchets", indique Marie Atinault, vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie en charge des transitions écologiques. "On s'attend à collecter beaucoup de déchets issus de la consommation à emporter, également des éléments issus du e-commerce." Le polystyrène, particulièrement long à se dégrader, est aussi très présent sous la forme de petites billes qui subsistent et peuvent terminer dans la Manche.
Marie Atinault
Le dispositif s'accompagne d'une campagne de sensibilisation avec des panneaux qui indiquent "ici commence la mer". De quoi chercher le déclic chez le citoyen. "On le dit souvent : 80 % des déchets qui se retrouvent en mer viennent de la terre, précise Marie Atinault. Il faut inviter chacun à avoir un comportement vertueux."
Avis partagé par Stéphane Azikian, qui conçoit les filets. "Notre objectif, c'est d'arrêter de poser des filets dans 10 ans. Il faut faire prendre conscience aux gens que les déchets que l'on jette dans la rue vont finir dans la Seine, puis dans les mers et les océans !"
Stéphane Azikian
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.