"En 2020, on n'observe pas de hausse des demandes d'aide. En revanche, on remarque que les situations de ceux que l'on accompagne s'aggravent", détaille Jean-Matthieu Chambon, délégué du Secours Catholique pour l'Orne et le Calvados. Jeudi 18 novembre, plusieurs responsables, animateurs et bénévoles de l'association se sont retrouvés pour découvrir le rapport annuel sur l'état de la pauvreté en Normandie et réfléchir à de nouveaux projets. "Plus de la moitié des personnes qu'on accueille nous ont demandé de l'aide alimentaire pour la première fois cette année. Cela dénote une vraie difficulté", précise-t-il. Dans l'ex Basse-Normandie, entre 20 et 25 000 ménages ont bénéficié d'un accompagnement en 2020. "La particularité, c'est que nous avons de plus en plus de personnes étrangères, notamment à Cherbourg, Caen, Lisieux… Ce qui nous alerte, c'est la part de ces personnes qui sont dans le flou", alerte le délégué. Du côté de la Seine-Maritime et de l'Eure, ce sont près de 30 000 ménages qui ont fait appel au Secours Catholique l'an passé pour des problématiques liées au logement.
Une journée pour réfléchir aux projets à venir
"En cette fin d'année, on sent que les agendas se remplissent beaucoup plus vite", explique Jean-Matthieu Chambon. À l'approche des élections législatives de 2022, l'association espère pouvoir proposer différentes idées pour améliorer les conditions de vie des personnes en situation de précarité. "On souhaite notamment demander l'accès à l'emploi des personnes les plus éloignées, la réduction du non-recours aux droits sociaux ou encore la régularisation des personnes migrantes ayant entamé leur insertion", ajoute-t-il.
En Normandie, le Secours Catholique accueille de nombreuses personnes isolées qui ressentent le besoin d'échanger. "Nous intervenons aussi pour des demandes d'aide au logement ou de mobilité", poursuit Jean-Matthieu Chambon. De nombreuses actions sont également déployées pour aller vers les publics accompagnés tels que des bibliothèques itinérantes, des ateliers bien-être ou encore des jardins partagés. La liste est non exhaustive. "Il ne faut pas oublier que derrière chaque chiffre, il y a surtout des personnes qui ont besoin d'être accueillies et écoutées", conclut Laurent Courcol, président de la délégation Orne-Calvados du Secours Catholique.
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