Il y a le potentiel raquette en main, bien sûr. Ce petit plus qui fait la différence entre une joueuse moyenne et un élément qui sort du lot. Mais il y a surtout la persévérance et la détermination, qui rendent tous les rêves possibles. À seulement 15 ans, Cléa De Stoppeleire dispose déjà d'un solide bagage, dans les bras, dans les jambes et dans la tête. Avant de participer aux mondiaux jeunes de tennis de table, du jeudi 2 au lundi 8 décembre au Portugal, la jeune Ornaise a franchi les étapes une à une, depuis ses premières balles jusqu'à l'équipe première de la Bayard Argentan, où elle évolue déjà en Nationale 1 féminine.
Presque née une raquette à la main
Chez les De Stoppeleire, le tennis de table, c'est une affaire de famille. La petite sœur de Cléa, Anaé, envoie elle aussi des signaux prometteurs. Mais si elles en sont venues à tourner autour des tables, les deux frangines le doivent pour beaucoup à leur maman. "J'ai dû commencer à jouer vers cinq ans, quand j'allais voir ma mère à l'entraînement", rembobine la jeune fille. À ses côtés, sa maman, Valérie Vouillemy, précise : "Je jouais quand j'étais jeune et on m'avait demandé de reprendre pour aider aux débuts du club, à Nonant-le-Pin. Avec sa nounou, Cléa venait une fois par semaine me voir, de deux ans jusqu'à ce qu'elle arrive à tenir une raquette."
Depuis, la jeune fille a fait du chemin. Après ces débuts au TT Nonantais, elle est passée par Flers et Mondeville avant de poser ses raquettes à Argentan, où elle dispute sa deuxième saison. Pour son jeune âge, son palmarès est déjà bien garni. "J'ai gagné les championnats d'Europe par équipe, il y a deux ans, le championnat de France Minimes, en simple et en double et quelques Opens, comme celui de Slovaquie", énumère la championne, numéro un française et 16e mondiale, catégorie Cadettes.
Des rêves d'olympisme
Ces performances ont forcément un coût, "surtout pour la vie de famille" selon sa maman, puisque Cléa passe ses semaines à Tours, où elle est en seconde générale en sport-études au Pôle France. Le week-end, lui, est souvent réservé aux compétitions. "Tant que les études fonctionnent, on laisse faire", justifie Valérie Vouillemy. Déterminée à réussir dans son sport, Cléa De Stoppeleire montre justement une certaine maturité pour son âge lorsqu'elle parle de son avenir professionnel : "J'aimerais bien faire kiné, parce que si je me blesse dans le ping, il faut bien que j'aie un diplôme à côté." Entre le tennis de table et les études, ses journées sont bien remplies. Sourire en coin, Cléa admet tout de même un faible, comme toutes les jeunes filles de son âge, "pour les réseaux sociaux et les films".
Des passe-temps qui ne la détournent pas de ses objectifs à long terme : "Faire les championnats du monde en senior et disputer les Jeux olympiques. C'est ce qu'il y a de plus beau ! Peut-être pas ceux de Paris, car je serai peut-être trop jeune, mais pourquoi pas ceux d'après !" Pour cela, l'Ornaise s'inspire de son modèle, Prithika Pavade, jeune prodige à peine plus âgée qu'elle, qui s'est fait remarquer en participant à ses premiers JO cet été, à Tokyo. "Elle ne s'énerve jamais, on ne voit rien de ses émotions sur son visage", apprécie Cléa, qui avoue, elle, ne pas toujours réussir à contenir sa colère, quand elle "rate un truc". Mais elle travaille dur pour continuer à progresser, "surtout pour mieux terminer les points". Avec cet état d'esprit, une pointe de perfectionnisme et un talent certain, Cléa De Stoppeleire a tout pour continuer à faire parler d'elle.
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