Clarinettiste et directeur musical de l'Ensemble de musique incidentale, Helios Azoulay a le don de la composition, que ce soit en mots ou en notes. Après s'être passionné par la musique jouée dans les camps de concentration, il vient de publier, aux éditions du Rocher, le récit à la première personne d'un compositeur juif déporté. Ce héros qui reste anonyme, dépossédé de ses compositions, perd la capacité de s'exprimer dans la langue musicale qui est la sienne. Le compositeur se tourne alors vers l'écriture et jette sur le papier ses impressions et ses émotions à l'état brut. Ces courtes phrases poétiques constituent des témoignages précieux de l'horreur des camps, de la déshumanisation, des privations et de la peur constante auxquelles ces personnes déportées sont soumises. Le ton est juste, drôle souvent et le roman nous prouve que, même dans les pires moments, la faculté de penser nous permet de conserver notre liberté.
Juste avant d'éteindre, d'Hélios Azoulay. - Elodie Laval
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