"Le captage de Fontaine sous Préaux a encore une fois distribué une eau polluée, chaque année plus chargée en chlortoluron (herbicide agricole), atteignant cet hiver un niveau record auquel s’ajoute maintenant l'isoproturon (autre herbicide épandu à l'automne sur les céréales d'hiver), a assuré Cyrille Moreau au nom du groupe Europe Ecologie Les Verts. Pour exemple les analyses de fin d’année au robinet ont dépassé de 10 fois la norme en vigueur pour le chlortoluron."
Pointant du doigt l'usage de produits phytosanitaires dans les exploitations agricoles proches du captage, les Verts réclament une réaction rapide de la Crea, notamment "la délimitation du bassin, un inventaire complet des pollutions et un diagnostic des exploitations agricoles". Le tout, afin d'aboutir à un plan d'action avant l'hiver 2012. "Il faut enfin que la CREA assure pleinement sa mission d’information auprès des consommateurs sur la qualité de l'eau, plutôt que de dire toujours que « tout va bien Madame la marquise ». L’obligation d'informer la population en cas de dépassement de normes prévue par l’Europe n’est pas remplie".
Europe, OMS : à qui se référer ?
La Crea a toutefois affirmé qu'il n'y avait "pas de menace pour la santé des habitants", tout en reconnaissant que des pesticides, "comme dans de très nombreuses régions", pouvaient se retrouver dans l'eau. "La production et la distribution d’eau fait l’objet d’un suivi permanent conformément à la règlementation en vigueur, assure la Crea. En relation avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), des analyses sont effectuées chaque jour pour vérifier la conformité des taux de plusieurs substances chimiques."
A Fontaine-sous-Préaux, la Crea note bien un dépassement du seuil (0,1 mg/L) fixé par les normes françaises et européennes, "elles sont toujours restées très inférieures à la valeur guide de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui est considérée comme la valeur sanitaire sans effet sur la santé par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (30 mg/L). Ainsi, la qualité de l’eau distribuée n’a jamais présentée de risque pour la santé des habitants, quelques soient les consommateurs, des jeunes enfants aux femmes enceintes."
La Crea affirme également avoir pris le problème au sérieux, multipliant le nombre d'analyses, lançant une étude hydrogéologique sur les sources du Robec et menant des actions de sensibilisation auprès des agriculteurs des bassins versants. En outre, elle "étudie actuellement un plan d’action agricole destiné à favoriser les conversions à l’agriculture biologique."
T.B.
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