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Au procès des sondages de l'Elysée, le témoin Nicolas Sarkozy à la barre

France-Monde. Parlera-t-il ou opposera-t-il le silence aux questions du tribunal ? Nicolas Sarkozy est attendu mardi pour témoigner au procès de ses anciens proches dans l'affaire des sondages de l'Elysée, un dossier dans lequel il est couvert par son immunité présidentielle.

Au procès des sondages de l'Elysée, le témoin Nicolas Sarkozy à la barre
Nicolas Sarkozy, le 30 septembre 2019 au palais de l'Elysée, à Paris - Bertrand GUAY [AFP/Archives]

Protégé par la Constitution, l'ancien chef de l'Etat n'a jamais été poursuivi, ni entendu à propos des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds publics sur lesquels s'expliquent depuis le 18 octobre ses anciens collaborateurs.

Mais, coup de théâtre, le président de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a ordonné le 19 octobre sa comparution comme témoin, au besoin "par la force publique", estimant son audition "nécessaire à la manifestation de la vérité".

Cité comme témoin par l'association Anticor, partie civile, Nicolas Sarkozy avait fait savoir dans un courrier qu'il n'entendait pas venir, comme il l'avait déjà fait pendant l'instruction.

Jusqu'ici, jamais la justice n'avait contraint un ex-chef de l'Etat à témoigner sur des faits en lien avec des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions.

Suite à la décision du tribunal, il l'a donc informé qu'il serait présent à l'audience mardi à 13h30 et qu'il était inutile de faire appel à la force publique, a confirmé à l'AFP son avocat Thierry Herzog.

De nombreuses interrogations subsistent toutefois autour de ce témoignage inédit.

Nicolas Sarkozy pourrait ainsi opposer le silence à certaines ou toutes les questions, en invoquant notamment le secret professionnel.

"Moi je ne réponds pas aux provocations (...) Il faut être plein de sang-froid, ne pas passionner, ne pas énerver les choses. Il y a une Constitution, il y a des lois et il faut les respecter, c'est la seule chose que je demande", a-t-il revendiqué le 20 octobre en marge d'une séance de dédicaces à Lyon.

"Sur instruction" du président

S'il décide de parler, ses déclarations pourraient avoir un impact important sur la détermination des responsabilités dans cette affaire.

"L'esprit de la Constitution ne me semble pas respecté (...) Elle est très claire: un président de la République, pour ce qui s'est passé pendant son mandat, n'a pas à être questionné, inquiété. La justice a fait un choix différent, je le déplore", a dit mardi sur France 2 Xavier Bertrand, qui espère représenter la droite à la présidentielle de 2022.

Le président de LR Christian Jacob a dénoncé pour sa part, sur BFMTV, un "acharnement" contre l'ex-président "comme ça n'a jamais été le cas pour personne, objectivement".

Sur le banc des prévenus, cinq des anciens collaborateurs ou conseillers de M. Sarkozy sont interrogés depuis deux semaines sur des prestations de conseil et de fourniture de sondages qui ont coûté plusieurs millions d'euros entre 2007 et 2012.

Aucune n'a fait l'objet d'un appel d'offres, ce qui constitue, pour l'accusation, du favoritisme de la part de l'ancien secrétaire général Claude Guéant, de l'ex-directrice de cabinet Emmanuelle Mignon et de celui qui était alors conseiller technique "opinion", Julien Vaulpré.

Soupçonné d'avoir profité d'un "avantage injustifié", l'ancien sondeur Pierre Giacometti et le très droitier politologue Patrick Buisson sont jugés pour recel de favoritisme.

M. Buisson est en outre poursuivi pour abus de biens sociaux, ainsi que pour le détournement de 1,4 million de fonds publics autour de marges de 65,7 à 71% sur la revente de sondages - M. Guéant et Mme Mignon étant mis en cause dans ce volet pour négligence.

Au fil des audiences, les prévenus ont fait valoir que jamais, depuis 1958, l'Elysée n'avait souscrit aux règles de la commande publique et que c'est justement à partir du quinquennat de Nicolas Sarkozy qu'elles avaient commencé à s'appliquer.

Ils ont aussi affirmé qu'une mise en concurrence aurait été impossible dans la mesure où les conseillers avaient été "choisis" et les contrats signés "sur instruction" de Nicolas Sarkozy.

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