Sophie Aoued, Élodie Chorin, Julien Helloco et Laurent Luca travaillent au centre hospitalier Monod, à Flers. Tous les quatre viennent de rentrer, courant octobre, d'une mission de quinze jours en renfort Covid dans les Départements et régions d'Outre-mer. Il ne s'agissait pour eux pas de vacances, alors que les îles étaient en confinement strict : pas plus d'une heure de sortie par jour dans un rayon d'un kilomètre autour de son hôtel, les plages interdites sous surveillance très pointilleuse des forces de l'ordre. En effet, si depuis plusieurs semaines l'épidémie de Covid-19 semble marquer le pas dans l'Orne, la situation a été très tendue dans les départements et territoires français d'Outre-mer.
Soulager le personnel local
Élodie Chorin, infirmière en réanimation mais aussi maman de deux enfants, n'a appris sa destination que quelques heures avant de monter dans l'avion. "J'ai été affectée au CHU de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, en plein pic de la pandémie", explique-t-elle. Juste avant son arrivée, le nombre de lits de réanimation Covid était passé de 30 à 60, "y compris avec certains patients très jeunes".
Ecoutez ici Elodie Chorin:
Julien Helloco, aide-soignant volontaire de la réserve sanitaire, raconte qu'un jour comme les autres où il arrivait prendre son poste à l'hôpital de Flers, il a dû confirmer sa décision de partir en seulement quelques minutes. "J'ai été affecté au centre hospitalier de La Trinité, en Martinique, où je suis arrivé dans une situation sanitaire Covid très tendue", raconte-t-il, dans un service Covid de 18 lits.
Ecoutez ici Julien Helloco:
Laurent Luca est lui logisticien. Il n'avait postulé à rien, mais lorsqu'on lui a proposé de partir en renfort Covid, il a confirmé, après un coup de fil passé à son épouse. Lui aussi a été affecté en Martinique, mais à Fort-de-France. "Il s'agissait de prendre en charge l'approvisionnement en matériel, pour soulager le personnel de l'hôpital qui pouvait ainsi mieux se concentrer sur les soins."
Ecoutez ici Laurent Luca:
Une expérience inédite
Les quatre Flériens soulignent la formidable organisation du voyage par l'ARS de Normandie, le bon accueil de la population, mais aussi par leurs confrères en Guadeloupe comme en Martinique, et... une chaleur étouffante, avec 35 °C! Pas évident dans ces conditions de supporter masques, gants et autres chasubles pour se protéger de la Covid… Mais personne ne regrette cette expérience " professionnellement et humainement enrichissante ". Plusieurs se disent même prêts à repartir pour de telles missions.
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