À Alençon, trois jours après une nuit de violences urbaines et l'incendie volontaire de treize véhicules mardi 26 octobre, dans le quartier de Perseigne, auxquels s'ajoute un autre incendie de véhicule mercredi soir, François Coudert, procureur de la République, s'est présenté vendredi 29 octobre devant la presse.
Rabibochage avec la police ?
Après que le procureur a expliqué dans un premier temps que la police ne traitait pas assez de dossiers, pas assez vite, et pas sur le fond, il est venu entouré du directeur départemental de la sécurité publique de l'Orne et de la cheffe de la sûreté d'Alençon. Sera-ce suffisant pour calmer la grogne des policiers de base ?
Le procureur est revenu sur l'interpellation, mardi 26 octobre, d'une consommatrice de crack bien connue de la justice, mais aussi de son fournisseur de drogue, mineur, détaillant au gramme près les quantités de drogue saisies. "Un véritable supermarché de la drogue", selon le procureur. Mais aucune interpellation n'a été effectuée durant la nuit de violence qui a suivi. "Une trentaine de personnes ont effectué des tirs de mortier sur la police et les pompiers entre 22 h 30 et 3 heures du matin, le pare-brise d'un véhicule de pompiers a volé en éclat", détaille François Coudert. "Les forces de l'ordre ont répliqué avec des lanceurs de balles et une grenade à main."
Enquête
en cours
Une enquête de flagrance a été ouverte pour dégradation de biens publics, destruction par incendie, violences volontaires sur dépositaires de l'autorité publique, en réunion, avec arme, avec préméditation, association de malfaiteurs en vue de commettre un délit.
"L'enquête sera longue", explique le procureur, avec exploitation de la vidéosurveillance et des prélèvements effectués par la police scientifique. François Coudert a "salué le travail des policiers d'Alençon". Les fauteurs de troubles encourent 10 ans de prison. Le jeune trafiquant interpellé est en détention provisoire, il sera jugé le 22 novembre.
Depuis les faits comparables qui s'étaient déroulés à Perseigne au printemps dernier, se sont tenues "sept réunions d'un groupe local de traitement de la délinquance, un travail de fond mené avec la mairie, la police, l'Éducation nationale, la PJJ, le Spip. Cela a abouti à douze mesures judiciaires avec interdiction de séjour et cinq incarcérations. Ce travail se poursuivra sans relâche", a-t-il conclu.
Ecoutez ici la déclaration de François Coudert:
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