"Nous avons commencé à poser des prothèses PIP en 2005”, explique Pierre-Yves Milliez, chef du service de chirurgie plastique et de la main au CHU Charles-Nicolle. “Jusqu’en 2001, nous utilisions des prothèses faites avec du serum physiologique, du même fabricant, et il n’y avait eu aucun problème. Aussi, quand sont arrivées les prothèses PIP, avec du gel de silicone, nous les avons utilisées.”
Surveillance essentielle
En mars 2010, lorsque des malfaçons ont été avérées, le CHU a cessé de les utiliser. Dès lors, un listing a été établi afin de n’oublier aucune des patientes qui s’étaient fait implanter cette marque de prothèse. “Sur les 120 personnes qui en portaient, nous en avons déjà revu une centaine.” Après étude, il est apparu que sur cette centaine de patientes, près de 12 % de ruptures avaient été constatés.
Les chirurgiens du CHU ont également mis en place une consultation spéciale afin d’informer et rassurer les femmes implantées. “Si l’écoulement du gel de silicone occasionne une inflammation des tissus, il n’y a aucun argument qui laisse penser qu’il peut déclencher un cancer du sein”. Et le chirurgien de rappeler : “Dès qu’il y a implantation de prothèse, la surveillance est nécessaire.”
AL
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