"Il n'y a presque plus de locaux disponibles en centre-ville", explique pas peu fier Julien Leballeur, manager de centre-ville à Argentan. Pourtant, conséquence de la fermeture d'entreprises voilà 15 ans, la population locale a diminué. En 2018, le taux de commerces vides était de 14 %.
S'adapter en permanence
Argentan a alors postulé au programme "Action Cœur de ville" d'aide au diagnostic et à la redynamisation des commerces, et à celle de la réhabilitation des logements situés au-dessus, pour les louer. Pour attirer les clients, ce sont aussi des travaux de remise au goût du jour Place Leclerc, où des terrasses se réinstallent et où une nouvelle boulangerie ouvre ses portes. La réhabilitation du boulevard Koening devrait ensuite rendre l'entrée de ville plus séduisante.
Le résultat est immédiat : seize commerçants, dont pas mal de jeunes, ont ouvert boutique, accompagnés par une "Maison cœur de ville" à leurs petits soins par exemple en s'occupant de l'autorisation des terrasses durant la Covid. Elle identifie les bâtiments du centre-ville qui peuvent être transformés en nouveaux commerces. Mais si, surfant sur la volonté de "consommer local", ces nouveaux commerçants réinvestissent le centre, ils arrivent aussi avec de nouvelles idées, comme sur le numérique. Des formations ont été organisées et 60 commerçants sont sur fairemescourse.fr/argentan. À l'image de ce que fait déjà Amazon, la municipalité réfléchit à mettre des casiers dans la ville, dans lesquels les consommateurs pourraient récupérer leurs achats, même en dehors de l'ouverture des magasins.
Anticiper l'avenir
Mais un vrai défi attend le manager de centre-ville : anticiper le départ en retraite des commerçants plus âgés, permettre le maintient de leur activité par des repreneurs, ou l'installation de nouvelles activités qui devront conserver un panel cohérent entre les différents commerces du centre-ville. Des réunions de pilotage sont organisées sur les questions du stationnement et de la circulation, ainsi que pour tenter de rééquilibrer l'activité commerciale entre le haut et le bas de la ville. Mais certaines professions exigent l'emploi d'apprentis, avec une pénurie par exemple en boucherie. " Pour attirer, il faut que nous communiquions partout, faire le plus de bruit possible sur le web, mais aussi avec le bouche-à-oreille. En octobre on était au Salon de la franchise " confie Julien Leballeur, pour qui " l'un des moteurs d'une bonne dynamique est le maintien des cafés, hôtels, restaurants dans le centre-ville ".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.