Mardi 12 octobre, des militants de Greenpeace France ont manifesté devant l'entrée du groupe nucléaire Orano à Châtillon (au sud de Paris), pour protester contre l'envoi d'uranium usé français en Sibérie. Orano est une multinationale française spécialisée dans les métiers du combustible nucléaire.
Greenpeace a manifesté devant le siège d'Orano mardi 12 octobre pour protester contre le contrat passé avec une entreprise russe. - Victor Point / Greenpeace
Les convois transitent par Le Havre
Greenpeace révèle que ces trafics radioactifs (réguliers entre 1972 et 2010) ont repris début 2021. Orano a signé un contrat de vente de 1 000 tonnes d'uranium usé avec l'entreprise publique russe du nucléaire, Rosatom. L'association assure avoir observé un des deux exports par bateau depuis le port du Havre vers Saint-Pétersbourg (le 20 janvier et le 12 février).
Depuis Saint-Pétersbourg, l'uranium usé est acheminé par train à Seversk en Sibérie, où il doit être transformé pour être ensuite réutilisé dans des réacteurs nucléaires russes. L'association écologique craint que cet uranium ne soit en fait qu'entreposé en Sibérie pour une durée illimitée. En France, Greenpeace estime que 33 000 tonnes d'uranium usé sont stockées dans des hangars à Pierrelatte (Drôme). Orano précise que l'uranium envoyé en Russie doit être converti puis réenrichi afin de fabriquer du combustible nucléaire pour les réacteurs russes.
"En effet, Orano, propriétaire de cette matière valorisable, n'étant pas lui-même exploitant de réacteurs, a fait des démarches auprès de Rosatom qui dispose d'une expérience reconnue dans l'utilisation de combustibles contenant de l'uranium de retraitement (URT) dans sa flotte de réacteurs. Ainsi, cet URT sera utilisé comme matière pour produire des assemblages de combustibles dans les mêmes usines que celles utilisées pour l'URT d'origine russe ou bien l'URT de source étrangère."
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