Fusée de détresse, extincteur, canot de survie... Savoir utiliser du matériel d'urgence est capital, en mer. "Quand on doit réagir, on n'a pas le temps de réfléchir trop longtemps", confirme Tiphaine Riechers, qui coordonne les formations pour la Ligue de Voile de Normandie.
Obligatoire pour les grandes courses
Pour la première fois cette année, la ligue propose des stages de survie en mer au Havre, où est basé son siège. "C'est une formation ouverte aux skippers qui courent la transat Jacques Vabre, la Route du Rhum, le Vendée Globe, la Fastnet pour lesquelles elle est obligatoire. C'est aussi ouvert aux amateurs éclairés, comme ceux qui partent faire le tour du monde en couple, en famille...", poursuit-elle. Auparavant, il fallait aller jusqu'à Quiberon, dans le Morbihan, ou Marseille, dans le Bouches-du-Rhône, pour suivre un tel stage.
Du vendredi 8 au dimanche 10 octobre, une quinzaine de marins a donc suivi des exercices théoriques et pratiques. "Il faut s'attendre à tout sur un bateau, et quand on est au milieu de l'Atlantique les secours peuvent être éloignés, il faut savoir se débrouiller seul" estime Raphaël Ravasse, l'un des participants.
Le jeune Eurois s'apprête à relier les Antilles depuis les Canaries.
Formation brancard pour protéger un marin qui serait blessé.
Radeau de survie et hélitreuillage
Pour Fabrice Troprès, de Ouistreham, il s'agit d'un renouvellement de formation, valable cinq ans. Dans le cadre du stage, il a assisté à une démonstration d'hélitreuillage avec la Sécurité civile. "Aujourd'hui il faisait beau, mais avec du vent, des vagues et le souffle de l'hélico, ça doit être plus compliqué."
Parmi les épreuves éliminatoires, l'utilisation d'une combinaison de survie - conçue pour résister au moins six heures dans une eau à 2 degrés - et la manipulation d'un canot de sauvetage, en mer. "Monter dans le canot, le retourner, ce n'est pas facile. Il y a une grosse flottabilité et on a du mal à se stabiliser", raconte Nathalie Troprès en sortant de l'eau.
Non, ce n'est pas un remake d'Armageddon...
"Éviter de passer en mode panique"
"Savoir combien de temps le corps met à se refroidir, cela permet d'éviter de passer en mode panique", estime Jean-Edouard Criquioche, qui prendra le départ de la transat Jacques Vabre le dimanche 7 novembre. Pour conclure le week-end, les stagiaires échangeront avec le skipper Louis Duc, originaire de la Manche, naufragé sur la précédente édition de cette transatlantique en double.
En mode survie en mer, au Havre
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.