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Défaut de paiement, réformes: Biden passe la vitesse supérieure

France-Monde. Un temps accusé d'être trop passif, Joe Biden passe la vitesse supérieure pour arracher un vote du Congrès sur ses grandes réformes et, de manière plus pressante, pour éviter un défaut de paiement de la première puissance économique mondiale.

Défaut de paiement, réformes: Biden passe la vitesse supérieure
Le président Joe Biden et son épouse Jill Biden arrivent à Andrews Air Force Base (Maryland), le 4 octobre - ALEX EDELMAN [AFP]

A-t-il entendu ces parlementaires démocrates qui le trouvaient trop en retrait? Après avoir fait le déplacement au Capitole, siège du Congrès, vendredi, le président a prévu lundi un discours sur la dette.

Mardi, il sera dans le Michigan pour vanter son grand programme de réformes économiques et sociales, pour l'heure perdu dans des tractations parlementaires bien difficiles à suivre pour cette classe moyenne que Joe Biden voudrait tant rallier.

Dans un premier temps, cependant, il reste un autre sujet à la fois crucial et plutôt opaque pour le grand public: le risque d'un défaut de paiement le 18 octobre prochain.

Lundi, le patron des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a envoyé un message très clair: "Nous devons avoir une loi sur le bureau du président avant la fin de la semaine. Point final. Nous n'avons pas le luxe d'attendre jusqu'au 18 octobre". Entre les lignes, il demande à l'opposition républicaine de ne pas entraver le processus.

Joe Biden va, dans son discours, mettre lui aussi la pression, en rappelant que les élus républicains au Sénat ont, à deux reprises la semaine dernière, empêché les démocrates de régler le problème.

Le démocrate de 78 ans et ses troupes espèrent clairement fléchir le camp adverse et lui faire porter sa part de responsabilité. La Maison Blanche ne rate pas une occasion de rappeler les trous budgétaires béants creusés par les généreuses baisses d'impôts du républicain Donald Trump.

Récession

Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis se voient engagés dans un compte à rebours pareil, loin de là. Les législateurs ont relevé ou suspendu 78 fois ce "plafond de la dette" depuis 1960.

Il s'agit du seuil maximum légal accordé par le Congrès en matière d'emprunt. Actuellement fixé un peu au-dessus de 28.000 milliards de dollars, le Trésor estime qu'il sera atteint le 18 octobre.

S'il n'est pas relevé? Le gouvernement devra, du jour au lendemain, cesser de vivre à crédit et sabrer dans ses dépenses. Cela jetterait brutalement dans la récession un pays qui fonctionne avec des déficits depuis des décennies, comme un grand nombre d'économies avancées.

Sans compter les conséquences, imprévisibles, d'un défaut de paiement sur la finance et l'économie internationales, dominées par le dollar et biberonnées aux bons du Trésor américains.

Dans le passé, c'est le plus souvent une manoeuvre soutenue par les deux partis qui relevait le "plafond de la dette".

De cette opération de routine, les républicains ont commencé à faire un enjeu politique pendant la présidence Obama et, après le mandat de Donald Trump qui a exacerbé les clivages, plus question pour eux de coopérer avec les démocrates.

L'opinion publique américaine, en cas de défaut, voudra-t-elle vraiment se pencher sur cet imbroglio parlementaire? Ou se retournera-t-elle contre un Joe Biden à la popularité déclinante, qui assurait encore mordicus, le 11 août, à propos des républicains: "Non, ils ne nous laisseront pas faire défaut"?

Le président américain doit aussi arracher un vote du Congrès sur ses grandes réformes: un plan plutôt consensuel d'investissement de 1.200 milliards de dollars dans les infrastructures, et un immense programme de dépenses sociales sur lequel les démocrates n'arrivent pas à se mettre d'accord.

Au sortir du week-end toutefois, l'heure semblait au marchandage au sein du parti. Les élus les plus à gauche semblent prêts à revoir à la baisse le montant initial de 3.500 milliards de dollars consacrés à l'éducation ou à la santé, jugé trop lourd par certains parlementaires plus au centre.

Les démocrates sont par ailleurs tous d'accord pour ne pas fixer d'échéance à leurs négociations, même si l'objectif de tout boucler d'ici au 31 octobre circule. Soit un an environ avant les législatives de 2022, qui risquent de paralyser Joe Biden en le privant de sa très mince majorité parlementaire.

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