Hervé Morin réunit moins de 1 % d’intentions de vote sur son nom. Quel est l’état d’esprit de l’équipe de campagne dont vous faites partie ?
“Il est très bon. Le 25 février, lors de notre congrès, nous allons nous prononcer sur la suite à donner à cette candidature : la poursuivre ou soutenir un autre candidat. Pour ma part, j’attends de voir comment nos idées trouvent leur place dans le débat avant de me décider.”
Comment expliquez-vous le faible écho dont bénéficie l’ancien ministre de la Défense ?
“Pour un candidat jeune, peu connu, il est difficile d’exposer ses idées. Pourtant, nous avons travaillé notre projet pendant deux ans et nous avons été parmi les premiers, en novembre, à présenter un programme dont certaines propositions sont aujourd’hui reprises, comme l’exonération de charges sociales patronales pour toute nouvelle embauche ou la semaine de 37 heures.”
Quel regard portez-vous sur la politique menée par la municipalité de Rouen ?
“En 2008, l’équipe de “Rouen Motivée” de Valérie Fourneyron présentait 100 projets. Aujourd’hui, beaucoup sont abandonnés, comme le réaménagement du bd des Belges, l’agrandissement de la Maison de quartier Grieu ou le pôle muséal Maurois. Je remarque aussi que les grands projets structurants, comme l’Axe Seine ou la ligne nouvelle Paris-Normandie, cités en exemple par la Ville, ont été lancés par le gouvernement. Idem pour le projet de gare à Saint-Sever : c’est l’équipe de Pierre Albertini qui a lancé ce projet.”
Vous êtes tout aussi critique envers la Crea...
“Aujourd’hui, que voyons-nous ? Une grande Crea constituée à la va-vite. Faute de projet cohérent, il existe des inégalités de service à la population. Et Rouen se retrouve balkanisée dans une kyrielle de petites communes qui n’y trouvent pas toujours leur compte. La culture, domaine que je connais bien, n’y échappe pas. Pourquoi programmer la même année, en 2013, les grands événements (Armada, Normandie Impressionniste...) au lieu de les répartir ? Je vois-là une absence de réflexion stratégique et de coordination entre les collectivités. Rouen a tout d’une une euro-cité, mais ses élus ne portent pas d’ambition internationale. Il ne s’agit pas d’avoir un “R” de capitale mais d’être une capitale tout court.”
Pensez-vous aux municipales de 2014 ?
“Je suis prête à porter une alternance. Je m’y prépare en rencontrant et en échangeant avec les Rouennais”. Il faut donner à la ville une vraie ambition”.
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Une vie, six dates
1960 : naissance au Petit-Quevilly
1995-2008 : maire-adjointe de Bois-Guillaume
2001-2010 : maire-adjointe puis conseillère municipale de Rouen
2004 : élue sénatrice de la Seine-Maritime
2010 : conseillère régionale de Haute-Normandie, vice-président du groupe "Pour une nouvelle Normandie".
2012 : dans l’équipe de campagne d’Hervé Morin
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