Jean Lassalle, candidat à l'élection présidentielle de 2022, a passé tout le vendredi 1er octobre à Saint-Germain-de-Martigny, à l'invitation de Denis Mousset, le maire de cette petite commune de 85 habitants située près de Mortagne-au-Perche. Jean Lassalle est connu du grand public depuis qu'il a fait une grève de la faim, en 2006, contre la fermeture d'une entreprise dans sa montagne, puis en 2013 avec un Tour de France à pieds au contact des terroirs, en portant, en 2018, un Gilet jaune dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, où il avait d'ailleurs coupé la parole du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en 2003… en chantant en béarnais !
Défense de la ruralité
Mais c'est avant tout en tant que défenseur de la ruralité, combat qu'il mène depuis 2008, qu'il est venu dans l'Orne. L'homme, très convaincu par une certaine idée de la France, est très critique vis-à-vis de la désertification du territoire par l'administration : "Si elle l'avait déserté, ce serait presque mieux, mais ce qui a déserté le territoire, c'est l'amour de la France." Et d'expliquer : "Le maire tient un rôle considérable, mais on lui a tout enlevé et transféré à d'immenses communautés de communes qui ne servent strictement à rien et qui foutent tout par terre."
Ecoutez ici Jean Lassalle:
Jean Lassalle a visité une menuiserie-marbrerie, puis une exploitation agricole, saluant l'opiniâtreté de ces gens. Puis il a rencontré des maires de l'Orne, avant une balade en fin d'après-midi sur le marché des producteurs et des artisans de cette petite commune.
Jean Lassalle durant la visite de la menuiserie-marbrerie Mousset.
"La France devrait apprendre à s'aimer", souligne Jean Lassalle. "Pour cela, il faut la réorganiser, avoir un État moderne qui soit au service des Français, rendre de la crédibilité aux maires, rendre leurs financements aux communes, avec des communautés de communes comme à l'époque de Mitterrand, à taille humaine. Garder les départements. Laisser tomber les régions", qu'il estime trop grandes.
Nostalgie ?
Si on lui fait remarquer qu'il est nostalgique de la France d'hier, Jean Lassalle revendique "une nostalgie joyeuse, qui permet de prendre de l'élan sur l'espoir". Et le candidat à l'Élysée de juger très sévèrement les thèmes développés par la presse nationale sur la campagne présidentielle : "Les journaux nationaux ont existé, mais ils ne sont plus rien, ne servent à rien, si ce n'est entretenir cette espèce de poisse où on raconte tout et n'importe quoi." Et de conclure : "Je suis optimisme, la France va se réveiller de nouveau, et ça commence aujourd'hui, ici en Normandie."
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