Il n'en existe que quatre en France équipé de la sorte. L'Argonaute, navire antipollution basé à Cherbourg (Manche), était au large du Havre jeudi 30 septembre, pour participer à un exercice grandeur nature. "Le scénario, étalé sur deux jours, porte sur une collision entre le pétrolier Lamentin et un porte-conteneurs, qui entraîne une brèche et donc une pollution maritime", détaille l'enseigne de vaisseau Marine Gauthier, porte-parole adjointe de la préfecture maritime. Après la phase d'assistance à navire en difficulté la veille, c'est donc la séquence de pollution qui était simulée, à quelques kilomètres des côtes de Saint-Jouin-Bruneval.
Direction les côtes de Saint-Jouin-Bruneval pour l'exercice.
Charge au commandant Frédéric Caradec, directeur adjoint du Centre d'expertise pratique de lutte antipollution (CEPOL), de définir la nature et les contours de la fausse nappe d'hydrocarbures, remplacée pour l'exercice par de la paille de riz. "Nous sommes appuyés par l'hélicoptère des douanes qui survole la zone et communique la position de la nappe, sa taille, le pourcentage de couverture, la couleur, etc. Toutes ces données permettent d'estimer la quantité de pétrole à la mer", détaille l'officier. Il est aussi aidé par un pilote de drone présent à bord, qui permettra à l'équipage d'observer la nappe en temps réel.
Le commandant Frédéric Caradec est directeur adjoint du Cepol, Centre d'expertise pratique de lutte antipollution.
Pendant ce temps, sur le pont, Gérald Magueur, technicien du CEPOL, et une partie de l'équipage, s'activent pour mettre en place le MOS25, un chalut anti-pollution. "Il permet de concentrer tout le polluant dans une piscine collectrice. Ensuite, une pompe permet de récupérer la matière dans une cuve à bord du bateau."
Dans le sillage de l'Argonaute, le remorqueur VB Gascogne qui va aider à déployer le barrage.
Ce barrage anti-pollution est déployé avec l'aide d'un remorqueur du Havre, le VB Gascogne. "Nous allons naviguer en 'bœuf et veau' (de conserve). Toute la difficulté est d'évoluer à la même vitesse, environ 2 nœuds, en conservant la même largeur entre les bateaux", détaille Frédéric Caradec.
Le chalut antipollution est déployé entre les deux navires.
Ce type d'exercice est mené une fois par an au minimum. Selon Marine Gauthier, "cinq pollutions avérées ont été enregistrées sur la façade de la Manche et mer du Nord en 2020".
Le lieutenant Guillaume Giordano veille à la tenue du bon cap.
Reportage à bord de l'Argonaute
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