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Allemagne: l'étau se resserre autour du chef de la CDU, lâché par ses alliés bavarois

France-Monde. L'étau se resserre autour d'Armin Laschet: le chef du parti conservateur allemand, qui n'a pas renoncé à devenir chancelier malgré de mauvais résultats aux élections, a été lâché mardi par ses alliés bavarois.

Allemagne: l'étau se resserre autour du chef de la CDU, lâché par ses alliés bavarois
Armin Laschet, président de la CDU et candidat à la succesion d'Angela Merkel, lors d'une conférence de presse après les résultats aux législatives, le 27 septembre 2021 à Berlin - Ina Fassbender [AFP]

Visé par des critiques et appels à la démission venus de son propre parti, la CDU, M. Laschet voit aussi son principal allié, le parti frère bavarois CSU couper les ponts avec lui.

Le chef de file du SPD "Olaf Scholz a plus de chances de devenir chancelier en ce moment, clairement", a ainsi asséné le dirigeant du parti conservateur bavarois CSU, Markus Söder.

Le ministre-président bavarois se démarque ainsi clairement d'Armin Laschet, du parti de la chancelière, qui entendait toujours jusqu'ici tenter de succéder à Angela Merkel en dépit de la deuxième place obtenue dimanche.

"Ruine"

"Aucun mandat pour gouverner ne peut être légitimé moralement à partir de ce résultat électoral" obtenu dimanche par les conservateurs, le plus mauvais depuis 1949 aux législatives, a fait valoir M. Söder, qui avait au printemps l'ambition de briguer la chancellerie, avant de devoir s'effacer au profit de M. Laschet, moins populaire que lui.

Et M. Söder de juger qu'une coalition entre les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux du FDP est la "première solution évidente".

M. Laschet, qui a la réputation de toujours retomber sur ses pieds, comptait tenter de bâtir un attelage avec les Verts et libéraux. Mais sans l'apport du parti bavarois, ce scénario ne tient plus la route.

Armin Laschet voit depuis dimanche ses troupes se retourner contre lui.

La première réunion du groupe conservateur au Bundestag, le Parlement allemand, mardi après-midi risque fort de se transformer en tribunal contre le candidat qui incarne l'érosion d'un bloc en baisse de 9 points depuis le précédent scrutin de 2017. Score déjà considéré à l'époque comme décevant.

C'est le ministre-président de la Saxe, Michael Kretschmer, qui a ouvert les hostilités: "les électeurs nous ont clairement dit +la CDU n'est pas notre premier choix+. Faire comme si de rien n'était va nous conduire à la ruine", a prévenu le dirigent de ce Land d'ex-RDA, battu dimanche par l'extrême droite.

"Je ne pense pas que nous puissions avoir la prétention de diriger le prochain gouvernement", a renchéri un autre baron du parti, Norbert Röttgen.

"Nous avons perdu. Point final", lui a fait écho le chef des jeunes de la CDU, Thilman Kuban.

Face à ce vent de fronde, M. Laschet a dû donner des gages, en admettant que la CDU, un des plus vieux partis européens, au pouvoir depuis 16 ans, avait "besoin de renouveau" à tous les étages.

Son discours sur la future coalition a aussi légèrement évolué, M. Laschet se cantonnant désormais à dire qu'"aucun parti n'a de mandat clair pour former un gouvernement", pas plus la CDU que le SPD.

"Démissionnez"

Mais ces bémols n'ont pas suffi à faire redescendre la pression autour de M. Laschet. Au contraire.

Même un des principaux soutiens de M. Laschet au sein du parti, l'expérimenté patron de la Hesse Volker Bouffier, a lâché son poulain en reconnaissant que l'union conservatrice ne pouvait avoir "aucune prétention à la responsabilité du gouvernement".

Un autre dirigeant régional proche de M. Laschet, Daniel Günther, a lui aussi pris ses distances avec un candidat gaffeur qui n'aura pas été un "atout" durant la campagne.

Des députés de base ont eux carrément réclamé la démission de M. Laschet, auteur d'une campagne ratée malgré l'implication dans la dernière ligne droite de Mme Merkel.

"J'aurais aimé une prise de conscience. Vous avez perdu, faites preuve de discernement, évitez d'autres dommages à la CDU et démissionnez", l'a enjoint la jeune députée de Rhénanie-Palatinat, Ellen Demuth.

L'opinion publique allemande semble elle avoir tranché, sans ambiguïté. Quelque 58% des citoyens pensent ainsi que la CDU-CSU n'a pas la "légitimité" pour former le prochain gouvernement, selon un sondage Insa pour le quotidien Bild.

M. Laschet semble cristalliser sur sa personne tous les doutes et mécontentements: 51% veulent qu'il démissionne de la tête du parti moins d'un an après son élection.

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