La Ville de Oissel accueillera bien une future aire de grand passage des gens du voyage. La décision a été actée lundi 27 septembre, lors du conseil métropolitain. Ce choix a été critiqué par les élus de la commune pour le "manque de concertation, d'études et d'engagement dans la mixité sociale".
Le plus de critères réunis
Interrogé à ce sujet avant la tenue du conseil métropolitain, le président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, s'est défendu. Il rappelle que "le territoire n'est pas en conformité avec la loi depuis 17 ans" et que le préfet de la Seine-Maritime l'a sensibilisé sur ce point lors d'une de leurs premières entrevues. "Nous devions délibérer avant début octobre, c'est la loi", rappelle Nicolas Mayer-Rossignol, en indiquant que l'État a bloqué 500 000 euros du budget métropolitain en attendant cette délibération.
Quatre sites ont été identifiés par les services de la Métropole "et une réunion a eu lieu début juillet avec les maires concernés ou leur représentant", souligne Nicolas Mayer-Rossignol. Le choix s'est finalement porté sur Oissel car le terrain retenu est celui qui regroupe le plus de critères pour aménager cette aire de grand passage, selon le président de la Métropole. "Ce n'est pas une aire bitumée, c'est une aire gazonnée. Les enfants n'ont pas à être scolarisés, ils restent ici une semaine ou 15 jours. En fait, c'est une étape dans le cadre de processions religieuses", explique-t-il.
Nicolas Mayer-Rossignol
Nicolas Mayer-Rossignol justifie ainsi le choix du terrain de Oissel, situé à proximité du rond-point des Colonnes et de l'autoroute A 13, par la nécessité que cette aire de grand passage soit accessible facilement par autoroute. Le flux généré "ne doit pas traverser de zone d'habitation ou de lotissement", indique-t-il. D'où la volonté de ne pas implanter cette aire sur la plaine de la Ronce, au nord de Rouen, un site évoqué pendant un temps, mais qui a généré une importante mobilisation des élus locaux. "Le site n'est accessible que par une route nationale et le flux aurait traversé une zone économique", affirme Nicolas Mayer-Rossignol.
Nicolas Mayer-Rossignol
Aux doléances du maire de Oissel Stéphane Barré, le président de la métropole reconnaît que la ville "fait déjà beaucoup en matière sociale", mais il indique que la future aire se situe, selon lui, à l'écart des premières habitations. "C'est essentiellement au printemps et à l'été que cette aire sera occupée", ajoute Nicolas Mayer-Rossignol.
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