Il aurait pu opter pour Biarritz, mais c'est au Havre qu'Everton Fioresi a choisi d'étudier. "Le soleil, la plage… Un véritable coup de cœur lors des portes ouvertes de la fac, en 2017", se remémore l'ex-étudiant brésilien. C'est pour le doctorat de son épouse, Flavia, que le couple débarque en France, deux ans plus tôt. Rapidement, tous deux perçoivent une opportunité sur le marché tricolore pour la cachaça artisanale. Pendant qu'Everton étudie le commerce international à l'université du Havre, ils montent Fioresi Commerce Import/Export.
Acteurs de la vie associative
Aujourd'hui, le couple importe et distribue l'alcool traditionnel brésilien auprès de restaurants, bars et cavistes de toute la France. Mais il est resté ancré au Havre. "Nous avons été créés par cette ville, par l'université, la CCI…, estime Everton, et puis, Le Havre, pour avoir des enfants, c'est génial." Une qualité de vie que remarque aussi Manuel Bouvier, diplômé de l'Institut supérieur d'études logistiques (Isel) en 2005. "Je ne m'imaginais pas créer ma société ici au départ", se souvient celui a grandi en Haute-Marne. Parti travailler à Troyes et à Rennes après son diplôme, il revient finalement s'installer au Havre. "C'était un peu notre village pour nous retrouver, avec les anciens de l'Isel. J'y ai tissé des liens amicaux et finalement rencontré mon épouse." Il a fondé la Distillerie de la Seine, qui produit vodka, pastis et gin. "À petite échelle, c'est ma façon d'apporter quelque chose au Havre."
Ludivine Rouzès, elle, a retrouvé son Havre natal après le décès de sa fille Emma d'un neuroblastome, en 2014. "On ne se voyait pas vivre en banlieue parisienne, isolés de tout. Il s'agissait de se reconstruire en famille", raconte cette diplômée de l'EM Normandie (EMN), porte-voix locale de l'association Imagine For Margo. Chaque mois de septembre, elle mobilise artistes, cafetiers, unions commerciales du Havre pour récolter des fonds pour lutter contre les cancers pédiatriques. "Il y a une effervescence ici. Je rêve que ce Septembre d'or ait autant d'impact qu'Octobre rose." C'est aussi le monde associatif qui a d'abord ramené Victor Garbaccio, sorti de l'EMN en 2013, sur ses terres. Co-fondateur du collectif d'artistes et de DJ Helios, à l'origine du festival électro Apollo ou des soirées électro à La Petite Rade, il a lancé Manège, en juin dernier, avec Maxime Legendre Manège. Une agence de création et de réalisations évènementielles. "Il y a encore très peu d'événements pour les jeunes, même si la dynamique est là. Plus de la moitié de notre public sont des étudiants. Nous sommes revenus pour agir à ce niveau-là."
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