Après les élections municipales, alors que le président sortant ne se représente pas, l'Association des maires ruraux de l'Orne, qui compte une centaine d'adhérents, tiendra son assemblée générale vendredi 24 septembre au soir, à Valframbert, près d'Alençon.
Le président sortant Jean-Marie Vercuysse, qui n'est plus maire, ne se représente pas. François Carbonell, qui a assuré l'intérim, sera candidat. "Ce sera une soirée de passation, ce sera aussi l'occasion de rendre hommage au président sortant qui a été très actif et très présent", détaille François Carbonell.
Nombreux sujets d'inquiétude
La préfète de l'Orne a annoncé sa présence à cette réunion où les sujets de débats s'annoncent nombreux, notamment les fermetures de classes qui inquiètent la ruralité. "On est entre la réalité de la démographie de nos campagnes et l'Éducation nationale qui est très comptable", constate François Carbonell. Autre sujet polémique, les pressions pour l'installation d'éoliennes qui divisent la population. "Je suis pour l'énergie renouvelable, mais c'est incompatible d'un point de vue économique et environnemental, c'est débile", explique François Carbonell, qui a reçu une vingtaine de demandes de promoteurs dans sa mairie de Vitrai-sous-L'Aigle. L'élu souligne : "C'est incompatible avec les directives qu'on nous impose contre l'artificialisation des terres agricoles dans la loi Climat et résilience."
Quels pouvoirs de police ?
Mais le président par intérim souhaite que le débat s'instaure également autour du statut de l'élu, en particulier sur ses droits. Dans les petites communes, le maire se retrouve souvent bien seul entre ses prérogatives et les moyens dérisoires dont il dispose pour les faire appliquer. "Notamment concernant les pouvoirs de police", souligne François Carbonell. "Quand il s'agit de les appliquer, dans un certain nombre de situations, l'élu est complètement démuni car son autorité, dans les faits, est souvent mise à mal."
Plus globalement, pour lui, "c'est un choix de société, qu'est-ce qu'on veut faire de nos villages ? On veut éviter de perdre notre âme !" Mais l'élu rural reste confiant : alors qu'avec la Covid, des urbains ont choisi de changer de vie et d'emménager pour vivre dans nos communes, il ambitionne de lancer une campagne "Touchez pas à mon village".
Ecoutez ici François Carbonell :
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