Le cadre est paradisiaque, l'atmosphère hors du temps. Des milliers de kilomètres séparent la Manche de l'île Tintipan, en Colombie. Ce qui relie les deux territoires ? Trois trentenaires, originaires de Saint-Lô et Carentan, qui vont ouvrir dans quelques jours une auberge de jeunesse, les pieds dans l'eau. "En pleine mer des Caraïbes", évoque l'un d'eux, Paul Lescêne, sourire aux lèvres. Avec Fanny Groult et Romain Houssin, ils ont investi en fonds propres, de l'achat du terrain à la construction et à l'aménagement de l'établissement. "Des fondations à la plomberie, etc., nous avons tout fait nous-mêmes, avec l'aide des locaux."
Le Santa Lova, clin d'œil à Saint-Lô
Le coup de foudre pour l'endroit, c'est d'abord celui de Fanny. Après un tour d'Amérique du Sud, la jeune femme décide de s'y installer, dégote un job, avant de vouloir se lancer à son compte. Et d'associer à son aventure ses deux copains de lycée.
Un défi relevé dans le plus strict respect de l'écosystème sur place. L'électricité ? Des panneaux solaires. L'eau douce ? Des cuves avec système de filtration et de traitement. Et bien sûr, sur place, zéro plastique.
"Notre cible, ce sont les backpackers (les bourlingueurs, NDLR) de 25/45 ans", explique Paul Lescêne. Les "digital nomad", c'est-à-dire des personnes pouvant travailler de n'importe où sur le globe, pour peu qu'ils aient un accès internet, pourraient aussi représenter une part conséquente de la clientèle. Et les Normands ? Ils ne pourraient en tout cas qu'être conquis par le nom de l'auberge, un clin d'œil à Saint-Lô. "Nous avions pensé à Saint-Love. Mais, il fallait que ce soit simple à dire et à lire pour toutes les nationalités. Alors, on a choisi Santa Lova !" Avant d'accueillir les premiers clients, Paul, Fanny et Romain ont lancé une cagnotte en ligne pour finaliser l'achat de matériel (kayaks, matériel de snorkeling, gilets de sauvetage, etc.). Dépaysement assuré.
Pratique. Pour suivre le Santa Lova sur ses réseaux sociaux, cliquer ici pour Facebook ou ici pour Instagram.
Santa Lova : bon à savoir
Envie de découvrir le Santa Lova ? Découvrez ici quelques infos pratiques.
Pour s'y rendre
Patience, patience… Pour se rendre au Santa Lova, il faut d'abord prendre un avion jusqu'à Carthagène (la plupart du temps avec une escale à Bogota, capitale de la Colombie). De là, l'île est accessible par bateau. Comptez deux heures. Sur place, vos pieds seront vos alliés : point de voiture !
Combien ça coûte ?
Le Santa Lova est composé de six chambres et de quatre dortoirs de huit lits. Pour une chambre double, comptez environ 200 000 pesos, soit une cinquantaine d'euros. Pour un lit en collectif, la nuit est à moins d'une vingtaine d'euros. Chaque espace porte le nom d'une ville normande : Deauville, Gouville…
Les mots ont un sens
Sur place, le Santa Lova est appelé "hostel", pour auberge de jeunesse. À ne pas confondre avec un hôtel, l'esprit n'y est pas du tout le même ! L'ouverture est prévue, sauf aléas, pour la première semaine d'octobre. Plus d'infos sur le site santalovahostel.com.
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