C'est l'une des conséquences de la pandémie de Covid-19 : le manque en matières premières, et une course pour en commander, à l'échelle mondiale, qui impactent les entreprises de menuiserie manchoises. "Comment on va travailler avec des fournisseurs industriels qui nous annoncent des délais à huit mois pour produire une fenêtre par exemple ? Il y a aussi des questionnements quant au transport des matières premières qui arrivent d'Amérique latine, où l'on a des bois de classe 4, avec lesquels on fait des terrasses", explique Fabrice Petitpas, PDG de l'entreprise de menuiserie Lemaux, à Bricquebosq.
La commande de sapins et de chêne est de plus en plus compliquée pour Hubert Gervaise, basé à Coutances et spécialisé dans la restauration des monuments historiques aux Ateliers Aubert-Labansat : "Les coûts ont augmenté de 35 à 40 % rien que pour le sapin, et les délais ont généralement doublé." Les clients doivent faire preuve d'une grande patience. Dans ce cas précis, les chantiers peuvent avoir jusqu'à deux mois de retard.
Le bois se raréfie
Concernant le secteur du BTP, même constat depuis un an : "Il faut multiplier les délais par deux ou par trois", explique David Foutrier, secrétaire général de la Fédération française du bâtiment et travaux publics de la Manche, qui compte 350 adhérents. Le PVC, le plâtre (et ses produits dérivés) et l'aluminium arrivent en tête des matières premières les plus prisées.
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