Dans la zone euro, le prix des logements a augmenté de 6,2 % au premier trimestre par rapport à l'année dernière. Selon la Banque centrale européenne (BCE), c'est la plus forte hausse depuis 2007. Depuis 2015, les prix d'achat des logements sur le continent européen ont grimpé de 30 % depuis 2015.
L'une des principales causes : les travaux de construction de logements ont été stoppés pendant les confinements et du retard a été pris dans la création de nouveaux logements : l'offre a donc temporairement ralenti, pas la demande. De plus, des difficultés d'approvisionnement en matériaux nécessaires pour les chantiers ralentissent les commandes. Mais une autre raison explique la hausse des prix de l'immobilier.
Acheter hors-métropole : un facteur de hausse des prix du logement
Les confinements successifs ont créé l'envie chez certains citadins de vivre dans des espaces moins exigus, hors des métropoles. Ceux qui en ont eu les moyens financiers mais aussi professionnels (avec la possibilité de télétravailler) ont sauté le pas en profitant de taux de crédits immobiliers très bas. La demande de logements ayant ainsi fortement augmenté, les prix ont donc grimpé. Ce sont essentiellement dans les régions hors Île-de-France qu'une augmentation des prix est observée.
Le coût des logements dans la capitale reste effectivement stable avec une augmentation de 3,1 % en un an, soit deux fois moins que l'année précédente. Les prix des appartements à Paris ont même baissé au cours du deuxième trimestre 2021.
Des hausses fulgurantes dans les villes moyennes en France
La Normandie fait partie des régions où une importante hausse des prix des logements a été constatée. À Evreux, on constate aussi une hausse de 17 % tout comme à Caen où le prix des appartements anciens a bondi de plus de 16 % en un an.
À Rennes, les prix de vente ont augmenté de 36 % en un an et 57 % en deux ans. D'autres villes comme Angers, Nantes, La Rochelle ou encore Vannes ont vu le prix de leurs logements grimper à hauteur de 30 % en moyenne.
L'incertitude liée à la crise sanitaire a orienté les investisseurs vers la pierre, une valeur sûre. Et ce sont les petites et moyennes villes qui en sont le plus l'objet.
Le prix des loyers légèrement impacté
La hausse des prix des loyers reste moins importante pour l'instant par rapport à la hausse des prix d'achat. Une situation qui s'explique du fait que des mesures d'urgence ont été prises pendant la crise sanitaire par les gouvernements : gels des loyers ou encore interdiction des expulsions. Mais lorsque ces mesures, prises un peu partout en Europe, vont être supprimées, l'Union internationale des locataires (IUT) craint une réelle "crise sociale" : de nombreux foyers ne se sont pas encore remis du choc économique de la pandémie et une hausse des loyers risquerait de les mettre davantage en difficulté.
Des manifestations pour réclamer une loi d'encadrement des prix de loyer ont déjà été observées, dès le mois de mars, en Espagne mais aussi en Allemagne où des milliers de Berlinois ont défilé le 11 septembre dernier pour protester contre la hausse des loyers dans la capitale.
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