Sylvain Caron est principal du collège Les Hauts du Saffimbec, à Pavilly, et représentant du SNPDEN-Unsa.
Comment avez-vous compris
le phénomène du #Anti2010 ?
Nous avons été informés le 17 septembre d'un mot dièse sur TikTok, apparu dès la rentrée, des élèves qui appelle à maltraiter les élèves de sixième. Il est originaire d'un célèbre jeu en réseau. Le jeu a vu apparaître les sixièmes, de l'année de naissance 2010, qui n'ont pas les mêmes pratiques que d'autres joueurs et qui ont été un peu mis au ban de ce jeu.
S'agit-il réellement d'un phénomène d'ampleur inquiétant ?
Il n'y avait absolument aucun signe dans aucun établissement de l'académie de Normandie pour le périmètre de l'ancienne académie de Rouen. Aucun cas de harcèlement de ce type n'a été signalé. C'est symptomatique d'une rentrée. Des individus cherchent à faire le buzz. Peut-être que le message du ministre sur Twitter fait un peu caisse de résonance et, du coup, les médias s'en emparent. Mais heureusement, il n'y a pas de conséquence sur le terrain.
Est-ce que la communication du ministre n'a pas été finalement contre-productive, en mettant en avant le phénomène ?
Je pense qu'il faut une réponse collective de l'Institution. C'est plutôt bien de dénoncer ce type de message malveillant, qui est dans le dénigrement ou la persécution. Il faut mettre les moyens de communication. On peut taxer un ministre ou un responsable d'établissement de surréagir. Mais si les jeunes suivaient le mot d'ordre et qu'on ne réagissait pas, on irait chercher les responsabilités… Il vaut mieux le faire pour rien que d'avoir à guérir des mots plus tardivement.
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