Travailler à l'abri des regards, l'entreprise Frial y tient. Et pourtant, elle est sous les feux des projecteurs ces derniers mois. La visite jeudi 16 septembre de la ministre de l'Industrie sur le site de Saint-Martin-des-Entrées, près de Bayeux, en témoigne. L'État a apporté 860 000 euros d'aides à l'entreprise dans le cadre du plan France Relance. "Cela permet d'accélérer des projets, de l'aider à innover et se moderniser", a indiqué Agnès Pannier-Runacher.
Jean-Marie Piranda, le PDG de Frial.
23 millions d'euros investis en deux ans
Pourtant, en 2019, l'entreprise spécialisée dans la production de plats préparés surgelés était au bord du gouffre. Des problèmes financiers se sont accumulés. Le changement d'actionnaire, avec l'arrivée de Jean-Marie Piranda, a été une première bouée de secours. Puis, le soutien de la Région Normandie sous la forme d'un prêt de 2,8 millions d'euros. "Cela fait deux ans que l'on a des résultats positifs", se réjouit le PDG de la société.
Plus question de regarder dans le rétro. L'avenir est entre les mains des 450 salariés qui composent l'entreprise (et une centaine d'intérimaires).
Philippe Cadet, directeur commercial de Frial.
Pour cela, Frial a mis en place un plan d'investissement de 23 millions d'euros sur deux ans. Une partie a déjà permis de rénover l'outil de production. "On a investi dans de nouveaux robots de palettisation et de mise en carton pour soulager nos collaborateurs. Ils font des choses plus intéressantes en amenant de la qualité sur le produit", poursuit Philippe Cadet, directeur commercial.
Philippe Cadet, directeur commercial de Frial
À la conquête des marchés étrangers
La seconde partie du plan d'investissement concerne l'année 2021-2022. Un nouveau laboratoire qualité va voir le jour au premier semestre 2022 (20 collaborateurs y travaillent actuellement) ainsi qu'un nouveau trieur optique permettant d'éjecter tout élément indésirable tel qu'un morceau de plastique par exemple. Une extension de 1 500 m2 dédiée aux produits de la mer dans l'ancien entrepôt Moulinex à Bayeux est prévue d'ici le mois de novembre.
Certaines barquettes nécessitent un dosage manuel.
"On a embauché 22 salariés supplémentaires sur les douze derniers mois", se félicite Philippe Cadet. Si Frial envoie en moyenne 500 000 barquettes ou sachets familiaux surgelés par jour, l'entreprise se veut encore plus ambitieuse. Renforcer sa présence à l'international fait partie des projets. "On exporte 70 % en France et 30 % à l'étranger, notamment aux États-Unis et en Asie. L'idée est d'arriver à 50/50", avec, toujours, cette volonté d'être innovant. "On a lancé des produits végétariens dans des bowls. On n'a pas peur de lancer des choses inexistantes dans le marché du surgelé", conclut-il. Frial n'a pas perdu la recette du succès.
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