La société Lubrizol a été mise en examen mardi 14 septembre pour deux nouveaux chefs d'accusation, après l'incendie survenu à Rouen le 26 septembre 2019. Il s'agit de "déversement de substances nuisibles dans les eaux et rejet en eau douce de substances nuisibles au poisson".
Un "dossier très solide"
"Le dossier est très solide concernant ces deux nouveaux faits, cela repose sur de nombreux prélèvements et analyses dans la darse, avec assez d'éléments pour parler de toxicité aiguë. Ça touche les poissons, mais c'est risqué pour l'homme aussi", a indiqué Simon de Carvalho, qui préside l'Association des sinistrés de Lubrizol, partie civile.
"C'est une satisfaction, nos associations ne cessent de tenter de prouver qu'il y a une pollution", a abondé Christophe Holleville, secrétaire de l'Union des victimes de Lubrizol. La société Lubrizol ou son avocat n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour un commentaire.
L'entreprise a été mise en examen une première fois le 24 février 2020, déjà pour "déversement de substances nuisibles", mais aussi pour "exploitation non conforme d'une installation classée" ayant provoqué des dégâts environnementaux. Il était reproché à l'entreprise "de ne pas avoir pris toutes les mesures pour empêcher la propagation importante de l'incendie et les dégâts environnementaux qui en ont découlé".
Placé sous contrôle judiciaire, le groupe avait dû s'acquitter d'un cautionnement de 375 000 euros et constituer une "sûreté" de 4 millions d'euros visant à réparer les "dommages humains et environnementaux" éventuellement imputables à l'incendie.
Avec AFP.
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