Organisés toutes les semaines, les exercices de gestion de crise n'ont rien d'exceptionnel à la centrale nucléaire de Penly. Ce qui est plus rare, c'est qu'ils s'ouvrent sur l'extérieur et impliquent d'autres acteurs. C'était le cas les mardi 14 et mercredi 15 septembre, pour deux journées d'un exercice de grande ampleur.
Toute une chaîne en action
"On simule une perte d'alimentation électrique et de tous les systèmes de secours qui, par une réaction en chaîne, pourrait mener à une activité radioactive en dehors de la centrale", présente Christophe Comtesse, le directeur technique du site de Penly. Un scenario "très peu probable" selon lui, mais nécessaire pour justifier le déploiement de gros moyens techniques et humains.
Dans une salle de commandement fictive, réplique parfaite de celles qui pilotent les deux unités de production de la centrale, le personnel a pu s'exercer sous les yeux d'observateurs internes et externes. "J'aime bien l'analogie avec les sportifs de haut niveau parce qu'on s'entraîne, on cherche la performance et, à chaque fois, on essaye de grappiller quelques secondes", résume Christophe Comtesse.
Si le responsable a pu évaluer le comportement de ses équipes, il n'est pas sûr que les pouvoirs publics puissent en dire autant. Malgré le déploiement d'un car et de gendarmes, l'évacuation organisée dans le village voisin de Belleville-sur-Mer ne s'est pas déroulée comme prévu. Et pour cause : un seul volontaire s'est présenté pour cet acheminement des riverains vers Yvetot. Alain, habitant de la commune depuis 2005, était un peu décontenancé : "Il faut se préparer… D'habitude je suis rassuré, mais quand je vois qu'il y a peu de participants, je le suis un peu moins."
Dans quelques semaines, toutes les parties prenantes se réuniront pour débriefer ces deux jours d'exercice et en tirer les conclusions qui s'imposent.
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