"Enfin, je revis !", souffle Jean-Paul Lecoq, député communiste du Havre, à l'aube de la dernière rentrée politique de son mandat. "La Covid m'a déstabilisé. J'aime me poser avec les gens, discuter. Là, on peut parler à nouveau", poursuit l'élu de la huitième circonscription de Seine-Maritime. Et d'embrayer : "C'est une rentrée tendue, et donc inquiétante. Je ressens une certaine violence, qu'elle soit administrative - avec le pass sanitaire, les libertés restreintes - ou dans la rue."
Pour la vaccination, contre le pass
Favorable à la vaccination contre la Covid-19, le député PCF a toutefois voté contre le pass sanitaire et s'opposera à son prolongement, déjà évoqué par le Président Emmanuel Macron. "Je considère que l'urgence, ce n'est pas la vaccination contrainte, mais accompagnée, avec beaucoup de pédagogie. Il faut créer les moyens d'unir les Français autour de cette idée plutôt que de les diviser."
"J'ai voté contre le pass sanitaire"
Cette colère se transformera-t-elle en débat politique ? "J'aimerais bien que les gens se mobilisent, les citoyens doivent jouer leur rôle, sinon ils ne vont plus compter. Venir nous engueuler sur un marché parce qu'on n'est pas tous ensemble à gauche, c'est déjà une avancée", estime l'élu. Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2022, Jean-Paul Lecoq soutient Fabien Roussel, chef de file et candidat déclaré du Parti communiste. "L'offre politique doit être attractive, montrer aux électeurs que leur vie peut changer, en bien."
"Plus les combats seront difficiles,
plus j'aurais envie d'y aller"
Le parlementaire espère qu'après la présidentielle, suivra "un accord électoral fort" pour les élections législatives. Il devrait tenter de conserver son siège, en juin 2022. "Si je suis utile pour les gens… Pour l'instant, rien ne s'oppose à ce que je sois candidat. Plus les combats seront difficiles, plus cela me donnera envie d'y aller."
Candidat en juin 2022 ?
Le siège du PCF vendu
Une fois n'est pas coutume, Jean-Paul Lecoq faisait sa rentrée médiatique dans un espace de coworking. Le siège historique du Parti communiste du Havre, où se trouvait la permanence du député, a en effet été vendu. Trop onéreuse à rénover, la bâtisse de 700 m2, ancien tribunal militaire, va être remplacée par 77 logements intergénérationnels. Le PCF, en quête d'un autre local, fera ses cartons avant la fin de l'année. Pour la fin du mandat, la permanence de Jean-Paul Lecoq se situera donc au 55 rue de la République, à Harfleur.
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