Alors que s'ouvre mercredi 8 septembre le procès hors du commun des attentats perpétrés à Saint-Denis et à Paris le 13 novembre 2015, deux Normands, les Alençonnais Fabien et Jean-Michel Clain, figurent sur la liste des accusés qui doivent être jugés.
Fabien Clain
Fabien Clain, surnommé Omar, Abou Adam Al-Faransi, Abou Anas ou La voix de Daech, est né le 30 janvier 1978 à Toulouse (Haute-Garonne), mais il a longtemps vécu à Alençon où il a suivi sa scolarité.
Converti à l'islam en 1996, il serait mort le 20 février 2019 en Syrie, tué par un drone de la coalition militaire internationale. C'est notamment lui qui revendique, dans un communiqué audio, les attentats du 13 novembre qui sont actuellement jugés à l'ancien palais de justice de Paris. Dans ce message de revendication dans lequel ceux qui l'ont côtoyé en France reconnaissent sa voix, il se réjouit "de la mort des idolâtres du Bataclan, des croisés".
Jean-Michel Clain
Son frère Jean-Michel Clain, également radicalisé, l'autre voix de Daech, aurait quant à lui succombé à ses blessures quelques jours plus tard. En fond du message de revendication des attentats, il psalmodie un chant religieux. Tous les deux ont eu des rôles importants dans l'organe de propagande de l'État islamique et la justice française estime qu'ils étaient au courant des projets d'attaque avant leur exécution.
Pas de preuve de leur mort
La mort de Fabien Clain a été confirmée le 28 février 2019 par la coalition internationale, puis le 15 mars par le magazine Al-Naba de l'État islamique, selon qui sa fille aînée aurait également été tuée à Baghouz.
Jean-Michel Clain aurait quant à lui succombé à ses blessures quelques jours plus tard. La femme de Jean-Michel Clain, Dorothée Maquere (qui comme son mari avait fréquenté le collège Racine à Alençon) a été évacuée de la poche de Baghouz le 5 mars avec ses cinq enfants. Elle affirme que son époux est mort, qu'il aurait été tué par un tir de mortier le 3 mars, deux jours après son frère Fabien. Le 15 mars, l'État islamique a confirmé la mort de Jean-Michel Clain en même temps que celle de son frère.
Mais si l'État islamique a confirmé le décès des deux frères, la justice n'en a pas la preuve formelle, c'est pourquoi elle a décidé de les renvoyer devant la cour d'assises spéciale dans le procès dont le verdict est attendu en mai 2022.
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