Mercredi 8 septembre dans l'après-midi, s'ouvre le procès des attentats de Paris, qui ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015 au Stade de France, à des terrasses de cafés et au Bataclan. Un bilan terrible : 131 morts, quelque 350 blessés et autant de familles marquées à vie par la cruauté des islamistes qui avaient décidé de tuer des innocents.
Un procès hors norme
Le procès, prévu pour durer environ neuf mois, s'annonce hors norme, avec une salle d'audience spéciale construite pour accueillir plus de 550 personnes dans l'ancien palais de justice de Paris sur l'île de la Cité, mais avec aussi une quinzaine d'autres salles pour accueillir 1 765 parties civiles assistées par quelque 300 avocats. Les débats seront retransmis sur une webradio pour permettre à tous les participants au procès de les suivre, y compris à distance. Le dossier de l'instruction comporte… 1 million de pages. Le dispositif sécuritaire sera lui aussi hors du commun : quartier bouclé, circulation automobile interdite dans plusieurs rues du cœur de Paris, lignes de bus décalées de leur trajet habituel, fouilles. Vingt personnes accusées d'avoir participé aux attentats ou à leur préparation doivent être jugées par cette cour spéciale pour les affaires de terrorisme.
Thomas, le fils de l'Alençonnais Philippe Duperron, était au Bataclan, il avait 30 ans. Il est mort des suites de ses blessures. Depuis 2017 et jusqu'à la fin du procès, son père est le président de l'association nationale des victimes 13 Onze 15, Fraternité et Vérité, qui regroupe 400 adhérents : blessés et parents endeuillés sur les différents sites des attentats.
À Alençon, une stèle rend hommage aux victimes des attentats terroristes, dont fait partie Thomas Duperron.
Présent au procès à double titre
En tant que parent, mais aussi comme président de l'association 13 Onze 15, il estime que "le procès qui s'ouvre est une étape très importante" dans le processus de reconstruction des familles de victimes décédées, ainsi que pour tous ceux et celles qui sont encore vivants, mais blessés ou traumatisés. L'Alençonnais veut entendre tous les détails de la minutieuse enquête qui retrace le parcours des islamistes. Les témoignages de victimes ou de leurs familles, qui seront entendus à ce très long procès, vont être douloureux à entendre, "mais c'est une étape nécessaire", estime Philippe Duperron, qui n'attend rien des accusés, sinon "qu'ils écoutent, voire qu'ils entendent ces témoignages". Au final, il attend "la vérité de la justice". Le verdict est attendu fin mai 2022 et sa lecture devrait alors prendre deux jours.
Ecoutez ici Philippe Duperron
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