Au cours du mois de décembre 2010, les fourgons ont commencé à se multiplier, sur les boulevards de Rouen et dans la forêt de bord dans l'Eure. Cette constatation a mené à la multiplication des contrôles, et surveillances de ces fourgons et des prostituées qui les utilisaient."Au fil de l'enquête nous avons établi des connexions entre les prostituées, notamment d'ordre financier", explique Christophe Bellini, chef de la Sûreté Départementale.
Ce réseau de prostitution a généré rapidement des revenus financiers importants. Selon les estimations basses faites par les services qui ont participé à l'enquête, près d'un million d'euros aurait été récolté en deux ans. L'argent, qui transitait par un bar situé rive gauche à Rouen, alimentait une tontine, un pot commun, qui servait ensuite à investir dans du patrimoine immobilier. Le réseau aurait ainsi acheté des commerces à Rouen et aurait aussi investi dans des biens immobiliers en Europe.
Le réseau de proxénétisme qui a été mis à jour lundi dernier, diffère des réseaux habituels. Il n'était pas constitué en structure pyramidale. "Ce réseau revêt un caractère plus familial, et ce sont des personnalités de femmes qui dominent", note Claire Mieussens, chef du Groupement d'intervention régional basé à Rouen. En effet, quatre à cinq personnes, dont des femmes, d'origine camerounaise, se trouvaient à la tête de ce réseau qui comptaient au moins une quinzaine de prostituées, toutes camerounaises.
En tout, cinq personnes ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire pour proxénétisme aggravé, blanchiment d'argent et non justification de ressources. Trois femmes, qui tiraient de gros bénéfices de ce réseau et deux hommes, des proches de ces femmes et gérants du bar situé rive gauche.
(Photo : Christophe Bellini, chef de la Sûreté Départementale et Claire Mieussens, à la tête du groupe d'intervention régional, ont présenté à la presse les résultats de ce beau coup de filet.)
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