L'effectif monégasque, à cause d'un début de saison raté, est en quête d'un exploit qui modifierait les contours de son avenir immédiat. En interne aussi, à tous les niveaux du club de la Principauté, les sensations très positives offertes la préparation estivale de cinq semaines sont effacées.
Niko Kovac et son staff avaient planifié un plateau d'optimisation de forme pour cette fin août et "le match le plus important de la saison", ce barrage retour de Ligue des champions, comme le reconnaît le champion du monde français Djibril Sidibé.
Mais rien ne s'est passé comme prévu. Et le manager croate est contraint de s'adapter à une situation compliquée, pour redresser la barre au plus vite: un petit mois de compétition, une 19e place en L1 (un point pris en trois matches), l'exploit est donc obligatoire mercredi à Kharkiv pour retourner la situation contre le Shakhtar.
Sidibé: "On ne triche pas"
Kovac est dans l'urgence alors, comme la saison dernière, il allie ses certitudes à un côté plus philosophe: "Quand on gagne, tout va bien", dit-il. "Mais quand on ne gagne pas, tout le monde pense que plus rien ne va. C'est toujours pareil. On n'est pas satisfait de la situation, c'est certain. Sans plus. On doit montrer plus. Si on y parvient, on reviendra très vite dans les clous."
Pour cela, il entend voir ses joueurs sortir de leur confort, même si cela peut créer quelques incompréhensions avec certains. Le temps dira si elles s'estomperont rapidement, ou pas.
La prestation a été indigente contre Lens (0-2) samedi. L'ASM ne s'est créé aucune occasion et les erreurs individuelles ont ressurgi, lançant de forts signaux d'alerte.
D'autant qu'elle est survenue juste après l'aller contre Donetsk, quand Monaco a perdu à la suite de vingt premières minutes ratées. Les séances vidéo ont permis de pointer les manques, et les failles à combler.
"On a le sentiment de ne pas avoir donné le maximum à l'aller, explique Sidibé. On les a un peu trop regardés. Mais on ne triche pas. Le staff nous donne des clés. Maintenant, le contexte sera particulier. Il y aura du public. A nous de prendre nos responsabilités et de faire preuve de personnalité sur le terrain".
Kovac: "Je n'abandonne jamais"
"Il faudra mettre de l'intensité et être prêts dans les duels", enchaîne l'international qui assure que l'ensemble des joueurs "s'est remis en question".
Monaco va donc jouer sur un match sa qualification pour la rémunératrice Ligue des champions (au moins 30 millions d'euros en cas de victoire). Et Kovac en est persuadé, le Monaco mal à l'aise des trois premières journée de L1 n'a pas fait le déplacement en Ukraine.
"Ce sera un combat, prévient-il. On doit s'y préparer dès la première minute. D'abord du combat, ensuite jouer au football. Je n'abandonne jamais. Mes joueurs n'abandonneront pas."
Pour y croire un peu plus, même si l'équipe de Roberto De Zerbi a enchaîné, ce week-end, une septième victoire en huit matches toutes compétitions confondues (3-0 à Odessa), l'excellent gardien titulaire Anatolii Trubin, auteur de nombreuses parades à Louis-II, s'est blessé. Il devrait être remplacé par le vétéran Andriy Pyatov, 37 ans.
"Pas un avantage", balaie malicieusement Kovac, qui conclut cependant: "On sait ce qu'on a à faire. On doit gagner (...) Je suis certain qu'on va montrer notre visage européen, celui du Monaco vainqueur, de la saison dernière."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.