Alors que de nombreuses villes normandes déplorent une perte de leurs habitants, Rouen peut garder le sourire : depuis dix ans, sa démographie retrouve le chemin de la croissance, un mouvement qui s’accélère, comme le confirment les derniers chiffres publiés par l’Insee, évalués sur la base du recensement partiel que l’institut mène chaque année et qu’il publie deux ans après. Combien de Rouennais, résidant en permanence, étions-nous au 1er janvier 2009 ? 110 688 précisement, contre 109 425 l’année précédente. Soit une hausse de 1,15 % en un an.
Et dans l’avenir, selon les spécialistes, la population de la capitale régionale devrait s’accroître sur cette lancée, grâce aux opérations de requalifications urbaines ou immobilières actuellement menées. Les démographes prévoient pour Rouen120 000 habitants d’ici à 2015 et 130 000 avant 2020 !
Il était temps. Seconde ville de la Gaule puis de France durant le Moyen âge, Rouen n’avait cessé de grandir jusqu’à dépasser les 100 000 habitants en 1851 et atteindre les 125 000 en 1911. Puis la ville s’est assoupie, régressant en 1982 à son niveau... de 1851. Il fallut attendre le début des années 1990 pour quer le mouvement s’inverse. La belle endormie se réveillait.
Depuis 1999, elle bénéficie d’une croissance annuelle moyenne de 0,3 %. Qui va en s’accélérant tandis que Le Havre se dégonfle un peu plus chaque année (177 259 habitants contre 217 882 en 1975) et que Caen stagne (109 312 contre 119 640 en 1975).
La jeunesse de sa population est un atout : plus de 45 % des Rouennais ont moins de 30 ans. La ville est aussi au coeur de la première des communautés d’agglomération françaises en termes de population, qui tutoie, avec ses 71 communes, la barre des 500 000 habitants.
François Gillot
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