Il est 20h, dimanche 4 mars, au poste de police des Sapins,dans les Hauts-de-Rouen. Plusieurs agents tapent leur rapport de fin de journée. Un gardien de la paix de la brigade spécialisée de terrain (BST) est resté à l'extérieur où il surveille les deux véhicules de police stationnés devant les locaux. C'est alors que s'approche un groupe qui, selon les premiers témoignages, serait constitué d'une quinzaine d'individus. Tous sont cagoulés et vêtus d'habits sombres. Avec des boules de pétanque en acier, ils dégradent les véhicules de police et lancent même des cocktails molotov. Le premier est complètement détruit. Le second très dégradé.
Après en avoir fini avec les voitures les membres de ce groupe s'en prennent au gardien de la paix qui tentait de s'interposer. Pris à partie, l'agent est rapidement acculé au fond du garage du poste de police. Trois cocktails molotov lui sont lancés, dont un l'atteint au genoux. Alors que plusieurs agresseurs s'approchent de lui, armés de boule de pétanque, l'agent fait usage de son arme de service, mettant en déroute une partie du groupe. Le reste des individus s'est enfui, après l'intervention des policiers qui se trouvaient à l'intérieur du poste.
Des représailles ?
"Il y avait volonté délibérée de porter atteinte au matériel de police", a noté Christian Dreux, procureur de la République adjoint, lors d'une conférence de presse, donnée lundi 5 mars."Ce qui est beaucoup plus grave, a-t-il continué, est qu'ils ont voulu porter atteinte à l'intégrité physique d'un fonctionnaire de police." Pourquoi une telle attaque maintenant ? Il semblerait que plusieurs délinquants aient été arrêtés ces dernières semaines.
"Tout s'est déroulé très rapidement, a tenu à souligner François Mainsard, contrôleur général et directeur départemental de la sécurité publique de Seine-Maritime. "Le gardien de la paix est expérimenté. Il a fait preuve de beaucoup de sang froid et n'a réagi qu'au moment ultime où son intégrité physique était vraiment en danger."
A peu près dans le même labs de temps, dimanche soir, une personne s'est présentée aux urgences du CHU, blessée par balle. Elle a été auditionnée dans le cadre d'une garde-à-vue, pour déterminer s'il y a un lien avec cette affaire. Une enquête, menée par le Service Régional de Police Judiciaire (SRPJ) est actuellement en cours. Elle devrait permettre de déterminer comment les faits se sont déroulés exactement et d'interpeller les individus.
Pour l'instant la présence de la police a été renforcée sur les lieux. "L'objectif n'est pas du tout d'abandonner le terrain", a précisé François Mainsard.
(Photo : François Angelini, commissaire divisionnaire, Christian Dreux, procureur de la République adjoint et François Mainsard, directeur départemental de la sécurité publique de Seine-Maritime)
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