Lundi 9 août, au premier jour de l'application du pass sanitaire dans les établissements de santé, une manifestation était organisée devant l'hôpital Monod du Havre. Dès 6 h 30, soignants et citoyens ont voulu marquer leur opposition au pass sanitaire.
Ils ont prévu de rester sur place jusqu'à 17 h 30.
A 10 heures, une cinquantaine de manifestants étaient présents, dont la moitié constituée de soignants de l'établissement. "L'hôpital doit rester accessible à tous, en tout temps", explique une soignante qui tient à garder l'anonymat pour éviter des représailles. "Il y a des patients qui sont atteints de graves pathologies. Je ne vois pas pourquoi on devrait leur demander un pass sanitaire. Ils doivent se soigner, c'est un dû." La soignante dénonce des pressions en interne pour se faire vacciner. "Je trouve ça violent. Des collègues craquent. Ils vont se faire vacciner en pleurant. On nous a supprimé des moyens pendant des années. Si on n'en avait pas autant supprimé, aujourd'hui, l'hôpital aurait peut-être pu absorber la crise sanitaire. Il n'y aurait pas eu de confinement, pas de vaccination."
Soignante de l'hôpital Monod contre le pass sanitaire
Le collectif Les citoyens en alerte était également présent. "On alerte depuis un an sur l'état d'urgence qui est tout le temps prolongé. Nos libertés sont de plus en plus restreintes. Le pass nous oblige à nous contrôler entre nous. Les citoyens sont de moins en moins unis."
Amélie du collectif Les citoyens en alerte
Au Havre, les anti-pass sanitaire s'étaient déjà réunis vendredi 6 août dans la soirée devant l'hôtel de ville, ainsi que samedi 7 août dans l'après-midi, pour un cortège dans les rues de la ville qui a rassemblé plusieurs centaines de manifestants.
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