Enfant, il vivait entre un père autoritaire, une mère aimante et une jeune sœur complice, dans une belle maison du quartier européen du Caire. Mais en 1956, les événements obligèrent la famille de Claude François à quitter l’Égypte pour la France.
Devenu adulte, Claude, qui rêve de devenir célèbre, décroche un engagement comme batteur dans un groupe et abandonne ses études. Furieux, son père refuse de lui parler et la rupture se poursuivra jusqu’à sa mort. A force de travail et de détermination, le jeune homme parvient à enregistrer un disque et faire parler de lui. Parce qu’il sent le goût du public, le succès est vite au rendez-vous.
Retracer la vie d’un chanteur célèbre et adulé par ses fans, tragiquement disparu en pleine gloire à l’âge de 39 ans, relevait de la gageure, tant les écueils étaient nombreux. Pourtant, Florent-Emilio Siri a réussi un film passionnant, avec ce qu’il faut de rythme et de musique pour coller à son personnage. Car le réalisateur ne s’est pas contenté de raconter l’histoire de l’ascension et de la disparition d’une idole des jeunes, il brosse le portrait contrasté d’un artiste talentueux et d’un homme d’affaires avisé, soucieux de répondre à l’évolution de son public.
Surtout, sans jamais tomber dans la caricature, il montre les failles de Claude François, exigeant avec lui-même comme avec les autres, maniaque, bourreau de travail et des cœurs et incapable de fonder une famille digne de ce nom.
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