La plage du Havre à vécu samedi 24 juillet l'arrivée à la nage d'Arthur Germain, un jeune homme heureux, hyper souriant doté d'un talent naturel pour faire partager sa passion pour la natation et ses aventures écologiques. Son raid fluvial sur les 780 km depuis Seine-Source était conçu pour "montrer qu'on peut vivre avec pas grand chose en réalisant ses rêves".
La qualité de l'eau analysée
tous les 5 km
L'exploit à forte teneur écologique a été réalisé en autonomie presque totale et suivi autant que possible à vélo par François Guillotte, un photographe havrais impliqué aussi avec le Hangar 0. "J'ai prélevé de l'eau tous les 5 kilomètres pour analyse, ce qui n'avait jamais été fait. Bonne nouvelle, la qualité est globalement bien meilleure que la réputation le laissait augurer", confie Arthur Germain. "C'est peut être le début de la reconquête de ce fleuve par ses riverains !", veut-il espérer. "Mes rencontres au fil de l'eau aux bivouacs et étapes me rendent aussi optimiste sur les possibilités de changer de mode de vie, ajoute-t-il avec un grand sourire. Je veux surtout remercier tous ceux qui m'ont apporté de l'eau aux étapes et avec qui j'ai pu échanger parfois longuement."
Arthur Germain relate son aventure et échange avec le public havrais dès la sortie de l'eau. - Jean-Baptiste Bouin
"La dernière étape a été très difficile parce que je nageais dans une espèce de tempête avec de la pluie et des éclairs partout sans oublier des tourbillons inattendus et des creux de plus de 3 mètres. Je n'avais jamais nagé dans une mer aussi démontée ! Mais j'ai tenu bon et je savais que c'était la fin." L'accueil des Havrais qui ont bravé le grain constitue l'apothéose de son début d'été.
Sa plus grosse frayeur ? "Aucun souci avec la navigation, moi comme les bateliers nous nous voyions de loin, par contre quelques obstacles m'ont donné du fil à retordre. Le passage d'un rapide en particulier à failli mal tourner. Je les passais allongé sur le kayak, mais là je me suis renversé, je suis parti la tête en avant et me suis pris plusieurs chocs qui auraient pu interrompre tout."
Une partie des Havrais qui a bravé la pluie pour accueillir dignement l'aventurier. - Jean-Baptiste Bouin
La Seine est interdite à la baignade sur sa totalité. Il a fallu batailler avec son équipe pour obtenir l'accord de partir, parfois au dernier moment. Cela a nécessité 18 mois de travail en plus de l'entraînement intensif nécessaire pour tenir des étapes journalières de 15 à 20 km !
Maintenant c'est direction récupération et vacances. "C'est la fin d'un projet mais aussi le début de quelque chose", conclut-il. Un livre avec photos, textes et dessins relatant ce début d'été est envisagé .
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