Un retour dans l’exécutif du conseil municipal de Rouen est-il possible ?
“Non, ce choix est définitif. Les Rouennais ne comprendraient pas si l’on revenait. Nous sommes sortis par la grande porte, nous voulons revenir par la grande porte : grâce aux élections.”
C’est en 2014...
“Oui, donc nous avons encore un peu de temps à passer avec les socialistes ! Il ne s’agit pas d’un divorce, plutôt d’un PACS qui tourne mal... Pourtant, nous sommes toujours utiles. Même depuis notre rupture, nous les avons convaincus sur certains points. Ils savent très bien que nous sommes des bosseurs et que nous connaissons tous les dossiers.”
Quel bilan tirez-vous de vos actions depuis 2008 ?
“Ce bilan donne de l’espoir .Un exemple : le passage des cantines scolaires en régie municipale était l’un des dix projets apportés par notre groupe. Mais c’est aussi notre méthode qui a porté ses fruits. Regardez le réaménagement du carrefour de la Crosse, en 2010. Guillaume Grima (conseiller municipal EELV) a fait un travail remarquable, difficile, en associant les commerçants. Idem pour la place des Emmurées : quand j’ai repris le dossier, tout allait mal, une pétition des commerçants circulait. J’ai réuni un cahier d’acteurs et tout le monde salue aujourd’hui un projet intelligent. Nous avons travaillé en confiance, en écoutant et en co-construisant. C’est également notre méthode.”
Il reste deux ans de mandat. Quelle politique préconisez-vous ?
“Nous avons demandé à nos partenaires que soit révisé le Plan pluriannuel d’investissement. Un effort doit être fait avant la fin du mandat. L’idée n’est pas d’abandonner certains projets, mais de les reporter pour prendre en compte plusieurs urgences, comme celles de protéger les habitants, notamment sur la question du logement, en renforçant la place du bailleur social Rouen Habitat, ou d’investir dans l’amélioration thermique des bâtiments communaux.”
Avez-vous hâte d’être aux élections municipales de 2014 ?
“Nous avons hâte de poser notre vrai projet. L’envie est très forte, non pas pour régler des comptes, mais pour proposer. Ces quatre années nous ont permis d’apprendre. Au début, nous étions un peu naïfs ; aujourd’hui, nous sommes capables d’allier la maturité, la fraîcheur et la force de résister. Mais chaque chose en son temps : nous devons abord nous mobiliser autour d’Eva Joly puis lors des prochaines élections législatives.”
Propos recueillis par Thomas Blachère
Une vie, six dates :
1966 : naît à Rouen
1983 : adhère au Parti socialiste
1993 : suicide de son oncle Pierre Bérégovoy, Premier ministre
2001 : rejoint Les Verts
2008 : devient maire-adjoint de Rouen en charge de la démocratie participative.
2011 : décès de son père, Michel Bérégovoy
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.