La concurrence était rude pour faire partie de l'équipe de France d'aviron. Alors, en 2014, Privel Hinkati, informaticien près de Caen, a créé de toutes pièces la Fédération béninoise d'aviron pour se donner toutes les chances de concourir aux Jeux Olympiques. Mais c'est la Ville d'Hérouville-Saint-Clair, où il a grandi, qui a contribué à réaliser "ses rêves de gosse", explique l'athlète, fan des JO depuis tout petit. Grâce à sa commune, il a pu assister, "au plus bel évènement au monde", les JO de Pékin en 2008. Mais c'est aux JO de Londres de 2012 qu'il a eu la révélation : "Je voulais en faire partie plutôt que de regarder ça à la télé."
Toute sa vie est à Hérouville
C'est ainsi que l'histoire a commencé. Et Privel Hinkati souhaite rendre la pareille aux Hérouvillais. Il est fier de représenter sa ville. Car s'il est le premier rameur béninois aux JO, il porte un peu les couleurs de la Normandie. Les parents du rameur sont partis du Bénin et arrivés en France au début des années 80, bien avant sa naissance, le 8 décembre 1988. Le trentenaire est originaire du quartier du Grand Parc à Hérouville. Il y a passé toute son enfance et sa scolarité, de la maternelle au lycée. "Quand j'étais petit, j'aimais aller à l'épicerie du Grand Parc, qui n'existe malheureusement plus aujourd'hui, pour acheter mes bonbons et discuter avec la vendeuse", raconte-il, nostalgique. Ses meilleurs moments, il les passait avec ses copains à jouer au foot et à rigoler. Et lorsqu'on lui demande quel est son meilleur souvenir sportif, il répond du tac au tac : "C'est simple, c'est ma première médaille lors de ma deuxième année d'aviron. Et à la fin de l'année, j'étais vice-champion de France." Le rameur aime repousser ses limites et a le goût de transmettre sa passion pour l'aviron. Il a longtemps été entraîneur au club d'aviron de Caen où il a vécu de très bons moments. "Avec l'aviron, tout le monde est dans le même bateau, la même galère. C'est de la cohésion et de l'esprit d'équipe" et c'est ce qui lui plaît. C'est notamment, alors qu'il était entraîneur, qu'il est devenu champion de France.
Il a passé des heures sur le canal de Caen mais lorsqu'on lui demande sa préférence entre l'eau du Bénin et l'eau caennaise, il répond sans hésiter : "Celle du Bénin ! L'eau turquoise est toujours plus agréable que l'eau marron (rire). Mais Caen est mon bassin et je le connais par cœur donc je l'aime beaucoup aussi." Avant de décoller pour cette édition particulière "sous bulle sanitaire", Privel Hinkati était aux États-Unis dans un centre sportif à Oklahoma City pour se préparer. Loin de la France, il n'oublie pas ses origines. Il l'admet, il aurait aimé avoir du public et retrouver sa famille dans les gradins.
Privel Hinkati parle des JO de Tokyo
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