En un an, le prix du SP95 a augmenté de 16,9 %, celui du SP98 de 16,4 % et celui du diesel de 16,8 %. Et les prix continuent à grimper depuis plusieurs jours. Concrètement, si vous devez relier Paris à Nice en voiture au sans-plomb 95, vous devrez aujourd'hui payer en moyenne 12 € de plus par rapport à juillet 2020.
Le budget carburant risque ainsi d'être plus salé que d'habitude pour les vacanciers (89 % de Français prennent leur voiture pour partir en vacances cet été selon un sondage mené par Opinea pour Point S). Deux principaux facteurs expliquent cette hausse des prix du carburant à la pompe.
Un effet rattrapage post-pandémie
L'une des principales causes de l'augmentation du prix du carburant réside dans le contexte que nous vivons depuis un an et demi. Alors que le développement économique mondial a été largement freiné à cause des restrictions sanitaires imposées dans le monde, la demande en pétrole a été très amoindrie en raison de la réduction des mobilités. C'est ainsi que pendant le confinement, le prix du litre de carburant avoisinait les 1 €.
Depuis la reprise de l'activité économique, forcément, la demande pétrolière mondiale repart à la hausse. Le redémarrage de l'économie est synonyme d'augmentation de la consommation énergétique et donc de pétrole. De plus, le prix du pétrole brut a augmenté en continu depuis le début de l'année (+ 50 %), impactant forcément, à un moment donné, le prix à la pompe. Cette semaine, le prix du baril de Brent (référence européenne en termes de prix du pétrole) a dépassé les 77 dollars, une première depuis octobre 2018.
Les négociations à l'arrêt entre les pays exportateurs de pétrole
Pour accompagner la reprise économique, les pays membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et sa version élargie Opep + devaient se réunir pour décider de l'augmentation de la production de pétrole afin de contenir le prix de vente à la pompe. Mais l'issue des négociations entre les pays membres reste incertaine ; les discussions se sont cristallisées en raison d'un désaccord diplomatique entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le lundi 5 juillet, les ministres de l'Opep + ont ainsi annulé les discussions sur la production pétrolière en raison du rejet de la part des Émirats arabes unis du niveau de référence à partir duquel leur taux de production est calculé.
Il convient de rappeler néanmoins que l'incertitude de l'évolution de la pandémie rend finalement la hausse de la demande en pétrole bien fragile, potentiellement épisodique.
Ainsi, à ce stade, aucune nouvelle négociation n'est programmée par les pays membres de l'Opep +. Mais plus le temps passe, plus le prix à la pompe risque de s'envoler si la reprise économique continue sur sa lancée.
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