Il y a un an, les trois représentants des salariés de la Chapelle Darblay à Grand-Couronne obtenaient le maintien de l'outil industriel sur place pendant un an. Le but : faciliter la reprise rapide du site spécialisé dans le recyclage et la fabrication de papier recyclé. Vendredi 2 juillet, cet outil va être finalement démantelé pour une reconversion totale du site. Un Comité social et économique extraordinaire a acté la cession du site au projet porté par Samfi invest. Il s'agira notamment de produire de l'hydrogène.
Un contexte économique compliqué
"Parmi tous les projets que l'on a mené depuis un an, tout a été ralenti face au Covid et au confinement. Ça a ajouté de l'incertitude économique avec beaucoup de fermetures d'entreprise, donc pour en ouvrir une autre c'est compliqué", analyse Cyril Briffault, délégué CGT de la Chapelle Darblay. Au mois de mai dernier, six offres, non engageantes, étaient pourtant en lice jusqu'au revers de l'industriel le plus attendu sur place, le groupe belge VPK, qui s'est finalement tourné vers un site eurois. Pour autant, les derniers représentants des salariés de la papeterie sont restés mobilisés en réunissant trois candidats à la reprise dans une même offre. Ils ont demandé "un moratoire" au groupe UPM qui ne l'a pas accepté.
Seule l'offre de production d'hydrogène a donc trouvé une issue favorable : "Sur un site de 33 hectares, nous ne sommes pas obligés de tout raser. Pourquoi ne pas y inclure une partie tout en gardant l'outil industriel ? Dans l'industrie, il y a beaucoup de services qui peuvent être partagés et il y a de la place pour tout le monde", s'interroge Cyril Briffault. Le nombre d'emplois créés déçoit aussi : entre 50 et 70 annoncés par le repreneur, quand la Chapelle Darblay voyait 230 salariés évoluer sur place.
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