Sur quoi vous êtes-vous appuyé pour mettre au point ce Plan régional de santé ?
“Nous l’avons fondé sur un diagnostic qui a fait ressortir trois éléments essentiels : la population haut-normande, bien que dynamique, est vieillissante ; le taux de mortalité est supérieur à la moyenne nationale, nous avons en effet constaté 353 décès pour 100 000 quand la moyenne nationale est de 303 décès pour 100 000 ; enfin, nous manquons de professionnels de santé et la densité médicale est inférieure à la moyenne nationale. C’est à partir de ce constat que nous avons bâti les différentes actions qui seront menées dans les cinq années à venir.”
Quelles sont plus concrètement ces actions ?
“Elles sont centrées sur la personne, et nous prenons en compte la notion de parcours de vie. Une personne âgée, par exemple, commence par avoir besoin d’une aide à domicile, puis elle doit être dirigée vers la maison de retraite, etc. Notre volonté est que le passage d’une étape à une autre soit le plus fluide et le plus simple possible. Notre autre priorité est de raisonner non pas à l’échelle d’une région mais d’un territoire. En Haute-Normandie, nous avons défini quatre territoire de santé, pour être au plus proche des préoccupations et des besoins des habitants.”
Votre nouveau plan prévoit la création d’un observatoire du handicap...
“Il devrait en effet voir le jour d’ici à la fin de cette année. Ses priorités ne sont pas encore définies. Pour le moment, nous commençons par faire un état des lieux, en considérant les différentes modalités de prise en charge. Entre chaque structure médicale, existent aujourd’hui des ruptures. Comment fluidifier le passage de l’une à l’autre ? Comment prendre en charge les personnes handicapées vieillissantes ? Autant de questions qui doivent trouver des réponses.”
D’autres investissements vont-ils être engagés pour mettre en œuvre ce plan ?
“Nous ne sommes plus dans une période d’investissement massif, mais d’optimisation. Aujourd’hui, l’enjeu n’est pas d’augmenter les capacités des structures médicales et hospitalières mais de développer de nouveaux programmes médicaux, comme la chirurgie ambulatoire ou la télémédecine. Nous prévoyons également de mettre en place des pôles de santé réparties sur tout le territoire.
“Les cloisonnements entre les différentes facettes du secteur médical tombent. Les réorganiser pour mieux travailler ensemble est compliqué mais nous pouvons le faire”.
Une vie, six dates
1981 : diplômé de l’ENA
1999 : directeur des affaires financières et mobilières au ministère de l’Intérieur
2002 : secrétaire général de la préfecture de police de Paris
2006 : directeur de l’administration pénitenciaire
2011 : directeur général de l’Agence régionale de santé de Haute Normandie
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