Tout a commencé par cette fameuse trappe défendue qui montait au grenier. "J’avais 12 ans”, se souvient Philippe Bleusse. Passant outre l’interdiction familiale, il exhume avec son frère un ancien casier du colombier paternel qui sommeillait dans la poussière.Chez les Bleusse, jouer avec les oiseaux est un virus qui se transmet de père en fils. “Je l’ai remis en état, récupéré des oiseaux et c’était parti.” Aujourd’hui, à 60 ans, Philippe Bleusse, installé à Maromme La Maine et affilié à l’Alliance de Bihorel, est un passionné de colombophilie au point d’y consacrer tous ses week-ends. “Depuis le démarrage de la saison, début avril jusqu’en juillet. Auparavant, il faut aussi s’occuper de la reproduction, préparer les petits... Aujourd’hui, je “tourne” à environ 45 pigeons”, explique-t-il.
Ils voient à 80 km !
Avec ses oiseaux, Philippe Bleusse fait surtout des courses de vitesse. Le principe est de les lâcher à un endroit défini et d’attendre qu’ils reviennent. “La distance parcourue peut être de 200 à 600 km. Le plus loin, c’était Barcelone !”. Et dès que l’heure programmée du retour approche, il scrute le ciel : “il est rare qu’ils ne soient pas au rendez-vous!” A croire que les pigeons ont une boussole dans la tête. “Leur sens de l’orientation reste très mystérieux. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : le soleil, le magnétisme de la terre, l’odorat, la vue : un pigeon voit jusqu’à 80 km !”. Une bague électronique permet de connaître à la seconde près les performances de l’oiseau mais le classement est surtout honorifique. Ce qui compte, c’est l’ambiance des courses, se retrouver entre copains. “Et le plaisir de s’occuper des pigeons. Même si cela prend du temps. Mais dans un an, je suis à la retraite !”
Ariane Duclert
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.