Chevaliers, gobelins ou elfes en tous genres ont envahi le château de Robert le Diable à Moulineaux le week-end dernier. De quoi faire office de test pour la Métropole Rouen Normandie, qui entend bien mettre davantage en valeur ces ruines au bord de l'A 13, et ce dès la saison 2022. "On veut innover avec la mise en place d'un explore-game", explique Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole Rouen Normandie, qui ne cache pas son affection pour l'univers médiéval fantastique de Tolkien ou Game of Thrones.
Un château hanté ?
Le principe ? Une visite augmentée théâtralisée qui propose un parcours dans le château avec des énigmes à résoudre, et dont l'élu commence à dresser le contour : "Le château est à l'abandon. Pourtant, on raconte des histoires étranges. Est-ce que le fantôme de Robert le Diable ne serait pas revenu hanter les lieux ?" Une tablette, ou même peut-être un casque de réalité virtuelle permettrait de repérer des manifestations paranormales : "Peut-être Robert le Diable, peut-être le diable tout court, peut-être Rollon ?" L'objectif annoncé est de proposer une manière moderne, ludique, éducative et familiale de valoriser le patrimoine, à la manière de l'Historial Jeanne-d'Arc ou de l'escape game du Donjon à Rouen. En parallèle, deux autres niveaux de visites seront proposés. D'abord une visite en autonomie, qui permettra d'avoir à nouveau accès à la cour, aujourd'hui fermée au public. Une à deux fois par semaine, des visites guidées seront aussi proposées, seul moyen d'avoir accès aux tours du château, pour des raisons de sécurité. Ces visites s'organiseraient autour de deux aspects principaux : le patrimoine naturel, avec le magnifique panorama sur une des boucles de la Seine, et l'histoire médiévale avec les inconnues qui subsistent autour de l'enceinte. Ne serait-ce que sur l'identité de ce fameux Robert. Cécile-Anne Sibout, historienne à l'université de Rouen, privilégie la piste de Robert le Magnifique, duc de Normandie et père de Guillaume le Conquérant. Mais Robert Courteheuse ou Robert II de Bellême font partie des autres hypothèses sérieuses. "C'était un nom extrêmement courant à l'époque des Ducs de Normandie", sourit l'historienne. En tout cas, la base en pierre du château daterait de la fin du XIIe siècle. Étant donné la géographie des lieux, son intérêt a toujours été strictement militaire, jusqu'à ce qu'il devienne obsolète au XVIe siècle.
L'ensemble de ces nouvelles animations va nécessiter des investissements : "Environ 100 000 euros", estime le président de la Métropole, évoquant notamment le développement de l'explore game, un point d'entrée en dur, une billetterie, de nouveaux panneaux pédagogiques, un accès Wi-Fi, des sanitaires ou un accès pour les personnes à mobilité réduite.
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