Jeudi 17 juin, dans les jardins de l'hôtel de ville de Rouen, tous les regards étaient tournés vers le ciel. Située à une quarantaine de mètres au-dessus du sol, la ferme du transept nord de l'abbatiale Saint-Ouen a effectué une descente vertigineuse, suspendue à une grue, afin que les charpentiers procèdent à son désassemblage. "La ferme est une structure triangulaire qui permet de supporter le toit de l'abbatiale, explique Charlotte Hubert, architecte en chef des Monuments historiques. La toiture avait déjà connu des travaux en 1960, mais le bras nord de transept n'avait pas été restauré. Le bois actuel de la ferme date du XIVe siècle."
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Un chantier de plusieurs années
En raison de son piètre état, cette partie de la charpente fait l'objet de la première phase d'un chantier ambitieux, estimé à 25 millions d'euros. Si certaines pièces de la ferme vont être remises en état, d'autres seront totalement remplacées. Il est prévu qu'elle regagne le sommet de l'abbatiale Saint-Ouen à l'automne prochain. Les travaux de restauration de ce joyau normand devraient durer jusqu'en 2024.
Benoit Eliot est le gérant d'Octopus, un organisme qui accompagne les entreprises dans la valorisation du patrimoine. Mandaté par la Ville de Rouen, Octopus a développé une représentation 3D du chantier : "Tous les Rouennais peuvent se promener virtuellement dans l'abbatiale pour se rendre compte de l'ampleur des travaux", indique-t-il. Ce dispositif innovant s'ancre dans une démarche participative très caractéristique de ce projet, comme l'explique Marie-Andrée Malleville, adjointe au maire en charge de la Culture : "L'objectif est de faire vivre ce chantier. Des loges vont être installées prochainement pour permettre de découvrir chaque artisan à l'œuvre, en temps réels."
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