Gouy est à moins de 12 kilomètres de Rouen mais c’est un village de campagne. Pourquoi voulez-vous protéger ce caractère rural ?
“Mon prédecesseur avait déjà cette approche. L’idée est de dire que la terre, les bottes ou la bouse, nous les acceptons. Il faut être moderne, permettre un développement et continuer d’accueillir de nouveaux habitants, mais ne pas basculer pour autant vers une mentalité d’urbains. C’est aux nouveaux arrivants de s’assimiler, pas l’inverse. Nous tenons à cultiver encore un esprit de village, le sens du voisin.”
Les communes du plateau Est, dont la vôtre, sont très attractives. Qu’en est-il à Gouy ?
“La population a doublé depuis les années 1970. Ici, c’est vrai, les maisons mises en vente partent très vite. En même temps, nous avons toujours refusé d’être dans une logique de lotissements à tout va. A chaque fois, nous ne mettons en vente qu’une petite dizaine de parcelles, en veillant bien à l’harmonie du village. Il y a, en outre, un réel attachement à la commune : beaucoup de Gauvassiens d’origine (le nom des habitants de Gouy) reviennent s’installer ici et certaines familles y vivent depuis plusieurs générations.”
Evoquée un temps, la fermeture d’une classe dans votre école à la prochaine rentrée a finalement été annulée...
“Notre population est assez jeune et la perspective de la fermeture d’une classe, dans une école qui en compte quatre, a suscité de vives réactions. Mais notre dynamisme de jeunesse, justement, nous a permis de la sauver.”
Comment voyez-vous votre rôle de maire ?
“Un “petit” maire est davantage aux manettes qu’à la baguette ! Il doit être un gestionnaire avant tout, allier force et discrétion, en ayant une approche honnête des responsabilités confiées et des deniers publics. Il faut aussi rassembler. Je n’ai pas d’étiquette partisane et aucune couleur politique n’émerge au conseil municipal. C’est pour cela que je n’ai apporté mon soutien à aucun candidat à la présidentielle.”
Si vous étiez président de la Crea, que changeriez-vous ?
“Nous sommes satisfaits de nombreux services proposés par la Crea, mais plus on est petit, plus on souffre. Car aujourd’hui, à chaque petit projet que nous lançons, il nous faut fournir un dossier de financement et beaucoup de documents adminitratifs. A notre échelle, c’est très lourd. Si j’étais président, je ferais en sorte que les projets d’une petite commune puissent être suivis dans leur ensemble sur plusieurs années, voire un mandat entier. Cela pourrait permettre de lever certains freins administratifs.”
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