Qu’est-ce qui va changer dans votre métier à travers la nouvelle convention passée entre l’assurance maladie et les syndicats de pharmaciens ?
“La mesure la plus visible est la mise en œuvre d’une mission d’accompagnement. Concrètement nous pourrons assurer le suivi de patients, atteints de certaines pathologies. Cette mesure sera mise en place dès janvier prochain pour les patients atteints de maladies cardiaques et prenant des anticoagulants. Courant 2013, nous suivrons également les patients en traitement contre l’asthme.”
En quoi consiste ce suivi ?
“Nous proposerons deux entretiens annuels aux patients. Ils seront entièrement remboursés par l’Assurance maladie. Nous ne sommes pas médecins, ce seront des entretiens pédagogiques durant lesquels nous expliquerons l’importance d’être bien suivi, les complications qui peuvent survenir en cas de mauvais usage du médicament. Si le patient est mieux informé sur la nécessité de contrôles fréquents et d’une prise régulière de son traitement, nous pensons pouvoir diminuer le nombre d’hospitalisations liées aux mauvais usages. Parce qu’ils sont donnés au cours d’un entretien individuel, ces conseils ont plus de poids que délivrés derrière un comptoir.”
Qu’est-ce que cela va vous apporter ?
“C’est une vrai révolution parce que c’est la première fois qu’il y a codification, c’est-à-dire rémunération d’un acte pharmaceutique. Cela représente pour notre profession une diversification du mode de rémunération, tout en mettant en valeur notre rôle de professionnels de santé et d’éducateurs. Pour assurer cette mission, des cours d’éducation thérapeutique ont été intégrés dans le cursus des étudiants en pharmacie. Enfin, l’obligation de formation continue, qui existe déjà, va s’en trouver renforcée et sera encore plus contrôlée.”
Cette convention aborde également la question du générique...
“En effet, désormais, nous avons obligation de délivrer toujours la même marque de médicaments génériques aux patients âgés de plus de 75 ans.”
Comment voyez-vous votre profession dans dix ou vingt ans ?
“Je pense que cette convention va monter en puissance. Le but est de l’étendre à d’autres pathologies. Nous délivrons des médicaments, ce n’est pas un acte anodin et cela demande que nous puissions le faire dans de bonnes conditions, en ayant le temps de renseigner et d’informer les patients.”
Une vie, six dates
1954 : naissance à Arras
1977 : diplômée de la Fac de médecine d’Amiens
1983-89 : pharmacienne, à Rouen, rue de la République
1983 : membre du syndicat des pharmaciens
1994 : s’installe à Petit-Couronne
2012 : présidente du syndicat des pharmaciens de Seine-Maritime
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