Retour, une semaine après, sur les incendies volontaires dans plusieurs quartiers de Flers, où la gendarmerie a été attaquée au mortier : c'était dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 mai. Depuis, la gendarmerie a porté plainte, de même que le maire, qui a réclamé à la préfète de l'Orne de réunir d'urgence un Groupe local de traitement de la délinquance et a sollicité un rendez-vous avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qu'a déjà rencontré le député Jérôme Nury, pour lui réclamer des effectifs policiers supplémentaires à Flers.
48 policiers pour 20 000 habitants
Mais sur le terrain, les policiers attendent toujours du concret. Ils n'étaient que deux de service cette nuit-là, dans les rues de Flers, où les effectifs ne sont que de 48 policiers, dont 25 sur le terrain pour une surveillance H24, 7 jours/7, sur un bassin d'environ 20 000 habitants. "Les événements comme le week-end dernier ne sont pas nouveaux, réagit Mickaël Métairie, délégué du syndicat SGP-Police dans l'Orne, qui a fait partie des patrouilles de nuit à Flers. Je n'oublie pas qu'il y a quelques années, une vingtaine de voitures avaient brûlé sur Flers et le domicile du maire avait reçu des jets de cocktail molotov." Selon lui, "il manque à ce jour une dizaine d'effectifs policiers au commissariat de Flers, aussi bien sur le terrain que pour les enquêtes, pour lesquelles les OPJ [Officiers de police judiciaire] ne sont que quatre." La nuit des incendies, l'officier de garde était en poste au commissariat d'Argentan. Quant aux deux policiers qui ont été en première ligne le 28 mai au soir, "ils restent traumatisés par ce qu'ils ont vécu". De même que certains gendarmes, qui ont vu leur domicile, avec leur famille, attaqué au mortier, ou encore les pompiers accueillis à coups de barres de fer. "Ce ne sont pas des primo-délinquants, les fauteurs de troubles sont déjà bien connus et identifiés par la police et la justice."
Mickaël Métairie, délégué SGP-Police dans l'Orne.
Le commissariat en sursis ?
"La seule solution, c'est la fermeté et cela passe par un renforcement des effectifs", estime le représentant des policiers. Pour tenter d'obtenir ce renforcement, il demande aux élus de l'Orne de les aider. Le délégué syndical a déjà rencontré le député Jérôme Nury et le maire de Flers Yves Goasdoué. Il va rencontrer la sénatrice Nathalie Goulet. De son côté, le directeur départemental de la sécurité publique a demandé à la préfète de solliciter des effectifs supplémentaires.
Mais si ces effectifs supplémentaires n'arrivent pas rapidement, Mickaël Métairie craint que cela ne préfigure la fermeture définitive du commissariat de Flers.
Ecoutez ici Mickaël Métairie:
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