À 22 ans, Léa Arnoux veut rendre hommage aux soldats morts au combat. La Cherbourgeoise d'adoption a créé, le 21 avril dernier, sa micro-entreprise de vente de bracelets, baptisée K.I.A. pour "killed in action". Dessus sont gravés le nom du soldat en question (à la demande des clients de France et à l'étranger), sa division et le lieu où il est tombé.
Voici un exemple de bracelet que vend Léa Arnoux. Dessus, on lit que l'américain George E. Hewitt, est mort au combat, en Normandie, le 6 juin 1944, jour du Débarquement allié.
À l'origine, l'étudiante en communication a eu un électrochoc, il y a deux ans, au mémorial de Fréjus, sur la tombe de son arrière-grand-père, mort le 2 décembre 1949, pendant la guerre d'Indochine. "On s'est rendu compte, avec mon père, que le cimetière était vide, il n'y avait pas de visiteurs. Ça veut dire que les soldats sont un peu tombés dans l'oubli." L'envie germe alors d'honorer leur mémoire. "Un bracelet est un symbole de reconnaissance directe car on le voit facilement", poursuit-elle.
Une fois la demande faite par les particuliers, associations ou musées, les bracelets sont confectionnés et gravés à Brest (Finistère), la ville d'origine de Léa, qui se charge par la suite de remplir la gravure à l'encre noire, de préparer le packaging, puis d'envoyer la commande chez les clients, le tout sur son temps libre. Son père, Frédéric Arnoux, passionné d'histoire et collectionneur d'objets militaires, recherche quant à lui les informations sur chacun de ces soldats.
Léa Arnoux, fondatrice de K.I.A.
Une curiosité que le duo père-fille espère transmettre aux clients, de plus en plus nombreux. Si les demandes continuent d'affluer, Léa Arnoux pourrait bien se consacrer à temps plein à cette activité.
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